Libye : un accord conclu sous l’égide de l’ONU pour permettre des élections

Au sujet de l’Exécutif qui va diriger la Libye, les débats penchent plutôt vers des compétences technocrates indépendantes


Les représentants libyens réunis à Tunis pour des négociations ont conclu un accord préliminaire dans le but d’organiser des élections sous 18 mois, a annoncé mercredi l’ONU. 

Un accord pour l’organisation d’élections en Libye. L’ONU a annoncé, mercredi 11 novembre, que les participants libyens rassemblés à Tunis dans le cadre d’un dialogue politique étaient parvenus à une feuille de route préliminaire prévoyant des élections « crédibles » dans un délai de 18 mois, après une série d’avancées diplomatiques récentes.

Depuis lundi, 75 représentants libyens sont réunis à Tunis sous l’égide des Nations unies dans l’objectif de sortir la Libye des conflits dans laquelle elle a sombré après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Ces délégués « sont parvenus à une feuille de route préliminaire pour mettre fin à la période de transition et organiser des élections présidentielles et parlementaires libres, justes, inclusives et crédibles », a déclaré l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams.

« Ces élections devront être tenues dans un délai n’excédant pas 18 mois », a-t-elle ajouté à la presse au troisième jour de ces pourparlers, qui doivent durer environ une semaine.

Ce dialogue politique vise à mettre sur pied un exécutif unifié, mettant fin à la division de la Libye entre deux principaux camps : celui de l’Ouest, le gouvernement d’union (GNA) reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli, et celui de l’Est, incarné par le maréchal Khalifa Haftar qui dispose du soutien d’un Parlement élu et de son président, Aguila Saleh.

Selon l’émissaire de l’ONU, ce forum de dialogue de Tunis « est la meilleure occasion pour mettre fin aux divisions ».

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Il rassemble des participants de tous bords, sélectionnés par l’ONU, mais se déroule en l’absence des principales figures au pouvoir actuellement. Plusieurs organisations ont critiqué la composition du forum, estimant que certaines forces politiques ou militaires n’y étaient pas assez représentées.

Les violences continuent

Les 75 délégués sont chargés de nommer les trois membres d’un conseil présidentiel ainsi que le chef d’un gouvernement transitoire unifié, qui aura la tâche d’organiser au plus vite des élections, mais aussi relancer les institutions minées par une transition interminable, afin de répondre aux besoins des Libyens.

Toutes les initiatives diplomatiques des dernières années ont échoué à résoudre ce conflit qui a vu l’implication croissante de puissances étrangères : le GNA est soutenu militairement par la Turquie, tandis que le camp Haftar est notamment appuyé par les Émirats arabes unis, la Russie et l’Égypte.

Un cessez-le-feu « permanent » et immédiat a néanmoins été annoncé en octobre, et des pourparlers sécuritaires se déroulent en parallèle des échanges politiques pour concrétiser sa mise en œuvre.

Signe que les violences n’ont pas pour autant cessé, une avocate qui défendait les droits des femmes et avait critiqué avec virulence des proches du maréchal Haftar, Hanane al-Barassi, a été assassinée mardi en plein jour à Benghazi (est).

Source : France 24/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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