Au Malawi, reprise des manifestations post-électorales

Malawi opposition supporters march to the Malawian parliament during a demonstration against the re-election of the president, which protestors say was due to fraud, on July 4, 2019, in Lilongwe, Malawi. – About 3,500 marchers headed towards parliament where a two-day vigil is planned against the result of the May 21 presidential vote. The election was marred by allegations of fraud, including that many results sheets were altered using typewriter correction fluid. (Photo by AMOS GUMULIRA / AFP)

L’opposition et la société civile ont défilé dans plusieurs villes du pays pour dénoncer une nouvelle fois la réélection du président Peter Mutharika.

Plusieurs milliers de personnes sont descendues mercredi 18 septembre dans les rues de plusieurs villes du Malawi pour dénoncer, une nouvelle fois, la réélection du président Peter Mutharika proclamée à l’issue des élections générales de mai. A la tête du petit pays d’Afrique australe depuis 2014, M. Mutharika a été réélu le 27 mai 2019 avec 38,57 % des suffrages devant son principal adversaire, Lazarus Chakwera (35,41 % des voix), selon les résultats publiés par la commission électorale.

L’opposition dénonce depuis des fraudes pendant le dépouillement, dont l’existence d’un nombre anormalement élevé de bulletins de vote recouverts de correcteur blanc. Les perdants ont déposé une requête en annulation du scrutin présidentiel devant la Cour constitutionnelle, dont le verdict est attendu dans les semaines qui viennent.

Ces derniers mois, l’opposition et la société civile ont organisé plusieurs marches de protestation pour exiger la démission de la présidente de la commission électorale, Jane Ansah, à l’origine de violents incidents avec les forces de l’ordre. Après une interruption de deux semaines imposée par la justice, les manifestations ont repris mercredi sans incident dans la capitale politique, Lilongwe, la capitale économique, Blantyre, et la troisième ville du pays, Mzuzu.

« C’était très pacifique et les Malawites sont venus en grand nombre, s’est réjoui auprès de l’AFP le vice-président de la Coalition des défenseurs des droits de l’homme (HRDC), Gift Trapence. Ça prouve qu’ils sont déterminés à obtenir le départ de la présidente Jane Ansah. » A Lilongwe, les manifestants ont déposé une pétition résumant leurs exigences auprès du Parlement.

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Source: Le Mondde Afrique /Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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