Une corne de rhinocéros virtuelle mise aux enchères en Afrique du Sud

Pour la première fois dans le monde, une corne de rhinocéros virtuelle sera mise aux enchères au Cap, en Afrique du Sud, jeudi, pour financer les efforts de conservation de cette espèce menacée, a déclaré, lundi 8 novembre, la société qui a créé la réplique numérique.

Les organisateurs parient sur l’appétit de collectionneurs fortunés, disposés à ouvrir leur portefeuille pour une corne de rhino virtuelle. Les gains, payés en jetons non fongibles (NFT), serviront à protéger d’autres rhinos, eux, bien réels et vivants, alors que le commerce de leur ivoire est légal dans le pays, qui abrite près de 80 % de la population de rhinocéros de la planète.

Les NFT, des certificats d’authenticité monétisés associés à un objet virtuel, en théorie uniques et non piratables, font fureur auprès des collectionneurs d’art. « On a eu cette idée : et si, au lieu de créer des NFT d’art, nous imaginions de créer des NFT de conservation », raconte à l’AFP Maurice Crespi, patron de Virtual Nation Builders.

Commission sur chaque échange

C’est à la demande de la réserve Black Rock Rhino que l’entreprise a créé une reconstitution virtuelle de la corne, conservée dans un coffre-fort pour éviter la contrebande. « Nous avons été chargés de trouver des moyens de collecter des fonds pour protéger les rhinos, qui sont tout le temps braconnés », explique M. Crespi.

Black Rock Rhino compte plus de 200 rhinocéros vivants. Les enchères doivent contribuer à ses dépenses régulières. Le NFT est conçu et structuré de telle manière que si l’acheteur revend la corne virtuelle par la suite, la réserve recevra une commission sur chaque échange futur.

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Des braconniers ont tué au moins 249 rhinocéros en Afrique du Sud lors des six premiers mois de l’année, soit 83 de plus que sur la même période en 2020, selon le gouvernement. Les cornes sont ensuite exportées illégalement en Asie, où elles sont prisées pour leurs prétendues vertus thérapeutiques ou aphrodisiaques.

Source: Le Monde Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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