Un tribunal tunisien confirme le maintien en détention d’un candidat à la présidence

Nabil Karoui

Une cour d’appel tunisienne a confirmé mardi la détention du magnat des médias Nabil Karoui, candidat à l’élection présidentielle de ce mois-ci, pour suspicion de fraude fiscale et de blanchiment d’argent, a déclaré son avocat.

Karoui, qui nie tout acte répréhensible, avait demandé à être libéré, mais l’avocat, l’avocat Kamel Ben Massoud, a déclaré à Reuters que le tribunal avait rejeté sa demande de libération, sans donner plus de précisions ni de commentaire.Karoui, propriétaire de la chaîne de télévision Nesma, est l’un des candidats les plus en vue des élections du 15 septembre, aux côtés des premiers ministres actuels et passés, de l’ancien président, du ministre de la Défense et du représentant d’un grand parti islamiste.

Il se présente comme un militant contre la pauvreté dans un pays où les problèmes économiques ont provoqué une frustration généralisée malgré la transition vers la démocratie depuis la révolution de 2011.Karoui a fondé un organisme de bienfaisance pour lutter contre la pauvreté en 2017, puis a créé un parti politique, poussant ses détracteurs à l’accuser d’utiliser sa fondation pour faire avancer ses ambitions politiques, ce qu’il nie.

En juin, le Parlement a adopté un amendement à la loi électorale interdisant aux candidats ayant bénéficié d ‘ »associations de bienfaisance » ou de financements étrangers l’année précédant une élection, qui l’auraient banni de la course.

Cependant, le président Beji Caid Essebsi, décédé en juillet, est décédé sans avoir signé la loi, ce qui signifie que Karoui était libre de participer aux élections.

Son parti politique a qualifié sa détention de tentative politique de l’interdiction de la course, bien que des responsables gouvernementaux aient déclaré qu’il s’agissait d’une affaire purement judiciaire.La commission électorale tunisienne l’a maintenu sur la liste des candidats éligibles après son arrestation le mois dernier sur ordre du tribunal.

A LIRE AUSSI:   Au nord du Cameroun, Boko Haram sévit toujours malgré le calme médiatique

Le président est responsable de la politique étrangère et de la défense en Tunisie, tandis que la plupart des pouvoirs de décision sont exercés par un Premier ministre choisi par le Parlement. Des élections parlementaires auront également lieu le 6 octobre.

Bien que Karoui soit toujours en détention, son parti a lancé sa campagne présidentielle par un rassemblement lundi soir. Mardi, des supporters se sont rassemblés devant le tribunal pour demander sa libération.

Source: Reuters/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Xénophobie en Afrique du Sud : cette colère qui coûte des vies

Read Next

RDC : premier discours officiel de Sylvestre Ilunga Ilunkamba en vue de l’investiture du gouvernement