L’orpaillage artisanal détruit l’environnement à Hambol

Katiola est située à un peu plus de 400 kilomètres d’Abidjan

L’utilisation de produits chimiques pollue les nappes phréatiques et les terres agricoles sont rendues inexploitables, ce qui aggrave la pénurie alimentaire.

L’exploitation artisanale de l’or participe à la dégradation de l’environnement à Katiola, le chef-lieu du Hambol en Côte d’Ivoire. Pour extraire une petite quantité de métal, les orpailleurs utilisent une quantité importante d’eau, d’oxyde de soufre, de mercure et d’essence.

Cela entraîne une catastrophe écologique dans cette région du Hambol où les sites d’orpaillages artisanaux se sont multipliés ces dernières années.

L’orpaillage clandestin détruit l’environnement et hypothèque l’avenir des jeunes.
L’orpaillage clandestin détruit l’environnement et hypothèque l’avenir des jeunes.

La région subit désormais la déforestation, la pollution des nappes phréatiques et un appauvrissement des sols qui rend la pratique agricole désormais difficile.  

Cet officier de gendarmerie, qui a requis l’anonymat, commande les opérations d’expulsion des sites d’orpaillage clandestins et il explique les dégâts causés par cette activité. « Si vous arrivez sur les sites d’orpaillage, de votre position vous pouvez voir sur des kilomètres. Et sur ces différentes portions, on ne peut plus rien cultiver. C’est gâté, c’est fini. Tout a été dévasté. Les champs d’anacarde, il n’y en a plus. On peut voir l’érosion et puis les gros trous creusés par les machines. Á la longue on ne pourra plus avoir à manger et ce sera la famine », affrimel’officier.

De graves problèmes de santé

Les travailleurs dans ces mines artisanales exercent leur activité sans aucune protection. Ils manquent de masques et de lunettes.

L’inhalation quotidienne de vapeurs et poussières toxiques, ainsi que la manipulation de produits tels que le mercure et l’oxyde de soufre, exposent les populations environnantes, à « des maladies respiratoires. Mais ceux que je reçois le plus avec des problèmes respiratoires, ce sont les orpailleurs eux-mêmes. Parce qu’ils sont les premiers exposés et ils viennent avec des infections pulmonaires, avec des difficultés respiratoires, avec du liquide dans les poumons qu’on appelle pleurésie », expliquele docteur Constant Menzan de la clinique Kakoumani.

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Les activités d’orpaillage sur les sites du Hambol ont par ailleurs contribué à la disparition de la faune en raison de la déforestation et la pollution de l’environnement.

Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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