Tunis qualifie ses déclarations sur l’Algérie d’irresponsables : Moncef Marzouki désavoué par les siens

Moncef Marzouki

En réponse aux déclarations de l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, dans lesquelles il accuse l’Algérie d’«immixtion dans les affaires tunisiennes», durant les événements du prétendu «printemps arabe», le ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé que de telles «attitudes irresponsables n’engagent que leurs auteurs, et nullement l’Etat tunisien».

Les attaques répétées de l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, contre l’Algérie ne passent pas auprès des Tunisiens. Le ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé son «profond étonnement face aux déclarations attentatoires à l’Algérie, pays frère».

Le MAE tunisien a ainsi réitéré, dans un communiqué publié mardi sur sa page Facebook, son «rejet catégorique de toutes tentatives désespérées tendant de porter atteinte à la force et à la profondeur des liens fraternels et des relations stratégiques entre la Tunisie et l’Algérie».

En réponse particulièrement aux déclarations de Moncef Marzouki dans lesquelles il accuse l’Algérie d’«immixtion dans les affaires tunisiennes» durant le Printemps arabe, le MAE tunisien a affirmé que de telles «attitudes irresponsables n’engagent que leurs auteurs et nullement l’Etat tunisien». «Ces déclarations n’entameront, en rien, les relations tuniso-algériennes exceptionnelles qui ne cessent d’enregistrer un développement remarquable, grâce à la volonté sincère des dirigeants des deux pays de renforcer la coordination, la concertation ainsi que la foi commune en les valeurs de fraternité, de solidarité et la communauté du destin pour le mieux des intérêts des deux peuples frères», a soutenu le MAE tunisien. Depuis son départ du pouvoir, Moncef Marzouki attaque régulièrement l’Algérie. Il est animé d’une haine viscérale à l’égard des Algériens.

Ses assailles sont menées à chaque fois que l’Algérie traverse des périodes difficiles au plan interne. Cela fait dire à certains observateurs avisés de la scène politique maghrébine que l’ancien président tunisien, dont le monde sait qu’il a été gracieusement payé par le Qatar pour contribuer à casser la Libye en 2011, est cette fois missionné par des lobbies pour déstabiliser l’Algérie. De nombreux éléments confortent l’idée qu’il est, entre autres, un agent du makhzen marocain avec lequel il entretient d’ailleurs une grande proximité. Advertisements

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Haine viscérale

Quoi qu’il en soit, Moncef Marzouki est largement désavoué en Tunisie, y compris par son ancien grand allié politique, Rached Ghannouchi.

Le président du mouvement tunisien Ennahdha, première force politique en Tunisie, a affirmé qu’il ne tolérera aucune atteinte à la relation stratégique liant les deux pays frères, la Tunisie et l’Algérie. «Nous ne tolérerons, dans l’intérêt de la Tunisie, aucune atteinte à la relation stratégique qui nous lie à nos frères algériens», a déclaré M. Ghannouchi lors d’une entrevue accordée à Radio Algérie internationale (RAI).

«Notre relation avec l’Algérie est à l’avant-garde des relations internationales et régionales, étant une relation stratégique, et nous sommes reconnaissants à nos frères algériens, Etat et peuple, pour avoir été aux côtés des Tunisiens dans les moments difficiles», a soutenu M. Ghanouchi selon l’information reprise par l’APS.

Le leader d’Ennahdha qui est actuellement le président du Parlement tunisien a rappelé que «la Tunisie s’était engagée dans une période de transition démocratique, durant la décennie de l’étape post-Révolution, une étape semée d’embûches et de difficultés», soutenant que l’Algérie a apporté un important soutien à son pays. «Le soutien assuré par l’Algérie à la Tunisie lors de notre transition démocratique s’est caractérisé par des dons et des crédits et même par les millions d’Algériens qui ont insufflé une dynamique à la vie touristique et économique de notre pays au moment où les pays européens nous ont abandonnés en période de troubles», a-t-il indiqué. A l’occasion, Rached Ghannouchi a «réaffirmé» son engagement à hisser ces relations à de hauts niveaux et à réaliser l’intégration des économies de la Tunisie et de l’Algérie et de leurs politiques intérieure et extérieure. 

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Source : El Watan/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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