L’ex-président sud-africain Jacob Zuma demande officiellement à faire appel dans une affaire de corruption

Former South African President Jacob Zuma arrives at the High Court where he faces charges that include fraud, corruption and racketeering, in Pietermaritzburg, South Africa, October 15, 2019. REUTERS/Rogan Ward – RC1DACEDF0A0

L’ancien chef de l’Etat est poursuivi pour avoir touché 238 000 euros de pots-de-vin du groupe Thales dans le cadre dans un contrat d’armement de 3 milliards d’euros.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a officiellement demandé à faire appel de la décision de justice de le poursuivre pour« corruption » dans une vieille affaire de ventes d’armes impliquant le groupe français Thales, a-t-on appris auprès du parquet dimanche 3 novembre.

« Je peux confirmer que M. Zuma a déposé sa demande d’appel », a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère public, Natasha Kara. Il revient désormais à la justice de se prononcer sur la recevabilité de cet appel, avant de l’étudier éventuellement sur le fond.

Jacob Zuma, au pouvoir de 2009 à 2018, est accusé d’avoir touché 4 millions de rands (238 000 euros) de pots-de-vin de la part du groupe de défense et d’électronique français Thales, dans le cadre d’un énorme contrat d’armement de 51 milliards de rands (3 milliards d’euros) attribué en 1999.

« Chasse aux sorcières »

Jacob Zuma et Thales, qui a remporté une partie de ce contrat pour l’équipement de navires militaires et est également poursuivi dans cette affaire aux multiples rebondissements, ont toujours nié les allégations. L’ancien président s’estime victime d’une « chasse aux sorcières ».

Début octobre, un tribunal sud-africain avait refusé unanimement d’abandonner, comme le réclamait Jacob Zuma, les poursuites le visant. Dans la foulée, le début de son procès – le premier pour corruption du sulfureux ex-président – avait été fixé au 15 octobre.

Mais le jour dit, ses avocats avaient annoncé leur intention de faire appel, reportant de fait le début du procès. Selon le calendrier judiciaire, ils avaient jusqu’au vendredi 1er novembre pour formellement demander à faire appel, ce qu’ils ont fait.

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Mis en cause dès 2003 dans le dossier Thales, Jacob Zuma a toujours réussi à échapper à la justice. Son conseiller financier à l’époque des faits, Schabir Shaik, a lui été reconnu coupable de corruption dès 2005 et condamné à quinze ans de prison.

Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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