Le parlement éthiopien approuve un projet de loi sur les partis électoraux et électoraux – un diffuseur d’État

Le parlement éthiopien a approuvé un projet de loi sur les élections et les partis politiques, a rapporté samedi le radiodiffuseur d’Etat, ouvrant la voie à des élections nationales l’année prochaine, les premières devant se dérouler sous le Premier ministre réformiste Abiy Ahmed.

Le 9 août, la coalition au pouvoir en Éthiopie a annoncé l’organisation d’élections nationales en 2020, défiant ainsi les inquiétudes relatives à la sécurité et aux personnes déplacées à l’intérieur du pays qui en avaient amené certains à penser que l’élection pourrait être reportée.

« Le parlement a approuvé à l’unanimité le projet de loi révisé », a rapporté la Ethiopian Broadcast Corporation (EBC).

Les partis nationaux auront besoin d’au moins 10 000 membres fondateurs, tandis que les partis régionaux en auront 4 000, a déclaré EBC.

Abiy a mis en place une série de réformes politiques depuis son arrivée au pouvoir l’année dernière, notamment la levée de l’interdiction de nombreux partis politiques, la libération de prisonniers politiques et de journalistes et l’accueil de groupes de rebelles exilés chez eux.

Mais une tentative de coup d’Etat en juin par une milice voyous du nord de la région d’Amhara avait soulevé des doutes quant à la capacité du parti au pouvoir d’assurer la sécurité, tandis qu’une augmentation de la violence ethnique à travers le pays faisait douter de la tenue de l’élection.

Un recensement national a déjà été reporté à deux reprises, ce qui risque de compromettre la logistique des scrutins, notamment la constitution de circonscriptions dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique.

Les tensions au sein du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), au pouvoir, qui règne avec une poigne de fer depuis 1991, ont augmenté après le coup d’État manqué.Au cours d’une rare querelle publique plus tôt ce mois-ci, deux des quatre partis de son ethnie ont échangé des barbes sur le responsable de la violence.

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Après des décennies de régime dur, les réformes d’Abiy ont créé de nouvelles libertés mais d’anciens griefs et différends ont refait surface, tandis que les courtiers du pouvoir locaux cherchant à obtenir un soutien en sécurisant le pouvoir et le territoire de leurs groupes ethniques ont été enhardis.

En juin, les parlementaires des deux chambres ont massivement voté en faveur d’un report du recensement d’un an, en raison de la recrudescence des conflits ethniques qui ont forcé 2,4 millions d’Ethiopiens à quitter leur foyer, selon les chiffres de l’ONU.

Source: Reuters/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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