Human Rights Watch dénonce violences et répression en Guinée

Guinée: un an de contestation contre un 3ème mandat d’Alpha Condé

L’ONG de défense des droits de l’homme dénonce un « usage excessif de la force » et appelle les autorités à enquêter.

Human Right Watch compte au moins 12 morts dans les violences post-électorales, quand le ministre de la Sécurité en évoque 21

C’est après un long travail d’enquête que l’ONG Human Rights Watch tire ses conclusions des violences post-électorales en Guinée, après le scrutin du 18 octobre dernier. L’ONG n’est pas tendre avec les autorités. « La période postélectorale a été entachée d’actes de violence et d’une répression qui ont fait au moins 12 morts », écrit-t-elle ce jeudi. Parmi les principaux acteurs des violences pour l’ONG : les forces de sécurité qui auraient « recouru à une force excessive« . 

Human Rights Watch revient sur l’assignation à résidence de Cellou Dalein Diallo, les coupures d’internet ou de téléphone, ou la suspension de certains médias. Elle évoque «  un contexte de répression généralisée qui a fragilisé la crédibilité des élections » et appelle les autorités à « faire preuve de vigilance pour prévenir des abus supplémentaires« . 

Le ministre de la Sécurité se défend

Selon le ministre, plusieurs victimes ont été tuées par des fusils de calibre 12, qui ne seraient pas utilisés par les forces de sécurité

Selon le ministre, plusieurs victimes ont été tuées par des fusils de calibre 12, qui ne seraient pas utilisés par les forces de sécurité

L’enquête de Human Rights Watch s’appuie des des dizaines d’entretiens avec des citoyens, victimes ou témoins de violences, des personnels de santé, des journalistes, des politiques ou des membres des autorités. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Albert Damatang Camara a aussi été interrogé. « Le ministre a rejeté l’allégation selon laquelle les forces de sécurité auraient tué des personnes« , rapporte Human Rights Watch. Albert Damatang Camara évoque des balles tirées par des fusils que ne posséderaient pas les forces de sécurité.

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Des enquêtes seraient déjà en cours. Le procureur de la cour d’appel de Conakry avait d’ailleurs évoqué 325 interpellations fin octobre. « Mais Human Rights Watch n’a connaissance d’aucun membre des forces de sécurité parmi elles« , écrit l’ONG, qui lance un appel : « Les autorités devraient maitriser les forces de sécurité, enquêter sur les individus impliqués dans des exactions et les sanctionner, et tous les dirigeants politiques devraient demander d’urgence à leurs partisans de s’abstenir de toute violence. » 

Source: Deutsche Welle Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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