Côte d’Ivoire : de La Haye, Charles Blé Goudé rêve de construire un « grand parti »

Le Cojep, le parti de l’ancien leader ivoirien récemment acquitté de crimes contre l’humanité, a tenu son premier congrès samedi. Charles Blé Goudé intervenait par vidéo conférence des Pays-Bas.

« Nous allons construire un grand parti! », a lancé samedi Charles Blé Goudé, l’ancien chef des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire, récemment acquitté de crimes contre l’humanité par la CPI, à l’ouverture à Abidjan du premier congrès du Cojep, son mouvement devenu un parti.

« Je suis Charles Blé Goudé, je vous parle depuis La Haye », a déclaré l’ex-leader intervenant par vidéo conférence devant près de 2.000 personnes rassemblées à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan.

« Je vous fais une promesse, ensemble vous et moi nous allons construire un grand parti politique dont le bastion sera la Côte d’Ivoire » a-t-il martelé.

Venus de tous le pays, les militants du Cojep ont déployé lors d’une cérémonie festive des banderoles sur lesquelles étaient inscrits des slogans: « Avec Charles Blé Goudé nous sommes engagés pour la reconquête des libertés » ou « on a vaincu le 32 », le numéro de la cellule où il a passé cinq ans à La Haye avant son acquittement en première instance par la Cour pénale internationale.

Horizon 2020 ?

« Le congrès qui est aussi une fête pour magnifier la vérité va délivrer un message fort de réconciliation et dire que l’acquittement de Charles Blé Goudé n’est pas une victoire sur un camp, mais la manifestation de la vérité car la Côte d’Ivoire en avait besoin », a affirmé de son côté Jean-Claude Gnahoua, responsable du Cojep en Europe, qui participait à la réunion.

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Le congrès qui doit s’achever dimanche pourrait désigner Charles Blé Goudé comme président du Cojep et lui donner mandat de participer aux futurs scrutins, y compris à la présidentielle.

L’ancien chef controversé des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire se voit un destin présidentiel dans son pays, mais avait annoncé ne pas vouloir être candidat en 2020. « Un jour, j’aimerais diriger mon pays. Mais j’ai tout mon temps. Je sais que la Côte d’Ivoire m’attend », avait déclaré à Jeune Afrique ce fidèle de l’ex-président ivoirien Laurent Gbgabo – également acquitté par la CPI.

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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