Algérie : le corps électoral convoqué le 15 septembre ?

C’est ce qu a suggéré le général Gaïd Salah dans un discours au cours duquel il s’est dit favorable à l’organisation de l’élection présidentielle avant la fin de l’année.

En marge de sa visite sur le terrain, selon plusieurs médias algériens, le chef d’état-major de l’armée nationale, Ahmed Gaïd Salah, a prononcé un nouveau discours dans lequel il a martelé sa volonté d’organiser l’élection présidentielle avant la fin de l’année en cours. 

Gaïd Salah presse le pas

«  J’avais abordé lors de ma précédente intervention la priorité d’entamer sérieusement la préparation des élections présidentielles dans les quelques semaines à venir, et je confirme aujourd’hui, et partant de nos missions et prérogatives, ainsi que de notre respect de la Constitution et des lois de la République, que nous considérons qu’il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi ; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante », a déclaré ce lundi 2 septembre l’homme fort de l’armée algérienne qui effectuait une visite de travail et d’inspection à Ouargla, une ville du nord-est de l’Algérie. Au regard de la loi, selon laquelle le « corps électoral est convoqué par décret présidentiel 90 jours avant la date du scrutin », le scrutin interviendrait alors à la mi-décembre.

S’appuyant sur l’article 136 de la loi électorale, lequel stipule que « le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, quatre-vingt-dix (90) jours avant la date du scrutin, sous réserve des dispositions de l’article 102 de la Constitution », le vice-ministre de la Défense entend presser le pas vers l’élection présidentielle. Dans un jeu d’équilibriste, le chef d’état-major de l’ANP a tenu à saluer « encore une fois les efforts fournis par l’instance nationale de la médiation et du dialogue » dont il « valorise les résultats encourageants qu’elle a obtenus en si peu de temps, sur la voie du dialogue sérieux, constructif et objectif ».

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Vers une révision du Code électoral ?

Ahmed Gaïd Salah évoque en outre la nécessité de rapprocher les points de vue pour « l’accélération de l’organisation des élections présidentielles ». « Je n’omettrai pas de renouveler mon appel pour aller de l’avant pour rapprocher les points de vue, unifier les visions et trouver des mécanismes à même de concrétiser l’approche qui consiste en l’accélération de l’organisation des élections présidentielles, notamment en installant rapidement une instance nationale indépendante pour la préparation, l’organisation et la surveillance des élections, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral, ce qui requiert également la révision de quelques textes de la loi électorale pour s’adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision totale et profonde qui toucherait tous les textes, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps », a-t-il précisé. Par ailleurs, le général Gaïd Salah a indiqué que ce scrutin serait précédé de « la révision de quelques textes de la loi électorale », mais il a exclu « toute révision totale et profonde ». Désormais, tous les regards sont désormais tournés vers le président par intérim Abdelkader Bensalah à qui revient la décision finale de convoquer ou pas le corps électoral. 

Source: Le Point Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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