Tunisie : la présidentielle avancée au 15 septembre après le décès de Béji Caïd Essebsi

A handout picture provided by the Tunisian Presidency Press Service on August 13, 2018 shows Tunisian President Beji Caid Essebsi delivering a speech after a meeting with members of the Individual Freedoms and Equality Committee (COLIBE), in Tunis. Tunisia’s President Beji Caid Essebsi announced plans to submit a draft bill to parliament equalising inheritance rights between men and women. The proposal to equalise inheritances is among the most hotly debated of a raft of proposed social reforms, guided by a commission the president set up a year ago. / AFP PHOTO / TUNISIAN PRESIDENCY AND AFP PHOTO / Abdelfattah BELAÏD / === RESTRICTED TO EDITORIAL USE – MANDATORY CREDIT « AFP PHOTO / HO / PRESIDENCY PRESS SERVICE  » – NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS – DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ===

L’élection présidentielle en Tunisie aura lieu le 15 septembre, et non plus le 17 novembre, date qui était retenue avant le décès du président Béji Caïd Essebsi, a annoncé jeudi soir la commission électorale indépendante.

Le premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie, Béji Caïd Essebsi, est décédé jeudi à l’âge de 92 ans, ouvrant la voie à une élection présidentielle anticipée qui se tiendra le 15 septembre. Dans l’attente de ce scrutin, c’est le président du parlement, Mohamed Ennaceur, qui assume l’intérim à la tête de l’État.

Béji Caïd Essebsi est mort à quelques mois de la fin de son mandat en décembre, alors qu’un scrutin législatif est prévu le 6 octobre et une présidentielle le 17 novembre. Mais l’Instance supérieure indépendante des élections avait déclaré  jeudi que la date de la présidentielle serait avancée « afin de respecter le calendrier prévu par la Constitution ». « La date la plus probable pour la présidentielle anticipée est le 15 septembre, mais ce n’est pas une date définitive », avait-t-elle ajouté.

De nombreux hommages ont afflué tout au long de la journée. Le président français Emmanuel Macron a rendu hommage à un « dirigeant courageux ». Le patron de l’ONU Antonio Guterres a salué son rôle « déterminant pour mener le pays avec succès vers la démocratie » et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a déploré la perte d’un des dirigeants tunisiens « les plus compétents et persévérants (…) ». Berlin, Rome, Rabat et plusieurs monarchies du Golfe lui ont également rendu hommage. L’Algérie a décrété un deuil de trois jours.

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Enterrement samedi

La dépouille du président doit être transportée de l’hôpital militaire vers la présidence vendredi matin. L’enterrement est prévu samedi, a indiqué le Premier ministre Youssef Chahed qui a décrété un deuil national de sept jours.

« Il y aura des funérailles nationales et un nombre important de présidents seront présents », a-t-il annoncé, sans autre précision. Il s’est félicité de « la transition pacifique du pouvoir (…) ».

Le chef de file du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a rendu hommage à « un dictionnaire de la sagesse », ajoutant que le pays « est entre de bonnes mains ».

Vétéran de la politique, Béji Caïd Essebsi était le plus vieux chef d’État au monde en exercice après la reine Elizabeth II d’Angleterre. Il a servi aussi bien sous Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie, que sous Ben Ali, avant d’accéder lui-même à la présidence avec la mission de consolider la jeune démocratie.

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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