Ramaphosa veut retourner la crise économique en «opportunité» pour l’Afrique du Sud

Cyril Ramaphosa


Cyril Ramaphosa a présenté son plan de relance, jeudi 15 octobre, devant les deux chambres du Parlement du Cap. Alors que le pays est confronté à un chômage de masse, aggravé par la pandémie de coronavirus, le président entend poursuivre son plan d’investissements dans les infrastructures pour relancer la croissance.

Le tableau est assez sombre pour l’Afrique du Sud, alors que le pays était déjà entré en récession avant la pandémie. Désormais, après un long confinement, le président sait que le chemin vers la reprise sera long. « Les dégâts causés sont colossaux pour notre économie déjà affaiblie. Ce choc économique est sans précédent, et cela va nous demander des efforts extraordinaires pour nous en remettre. »

Le FMI estime que la croissance sud-africaine devrait se contracter de 8% en 2020 et le chômage pourrait atteindre 37% alors que plus de deux millions d’emplois ont été perdus lors du deuxième trimestre. Mais Cyril Ramaphosa entend transformer la situation en « opportunité » pour le pays : « Nous nous lançons dans le développement à grande échelle d’infrastructures à travers le pays. Les infrastructures ont un énorme potentiel pour stimuler les investissements, la croissance, et pour créer des emplois durables de façon directe et indirecte. »

Plus de 300 projets ont déjà été sélectionnés, et le président entend attirer près de 50 milliards d’euros d’investissements d’ici quatre ans. Par ailleurs, Cyril Ramaphosa souhaite financer directement des opportunités d’emplois : « Et cela commence dès maintenant, avec plus de 800 000 opportunités d’embauche qui seront créées d’ici les prochains mois. »

A LIRE AUSSI:   En Afrique du Sud, publier des « fake news » sur le coronavirus peut vous conduire en prison

Enfin, selon le chef de l’État, les problèmes de fourniture d’électricité devraient être réglés d’ici deux ans. Le président a laissé à la tâche à son ministre des Finances de venir exposer le budget des prochains mois devant le Parlement, le 28 octobre. Un difficile exercice alors que les ressources du pays sont limitées, et qu’il faudra dégager des fonds pour mettre en place ces mesures annoncées.

Source : RFI Afrique/ Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Génocide des Tutsi au Rwanda : Eugène Rwamucyo renvoyé devant la cour d’assises de Paris

Read Next

La Belgique va restituer des crânes de Congolais à la République démocratique du Congo