Pourparlers de Genève sur la Libye: Ghassan Salamé met les points sur les «i»

L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé (image d’illustration) a rappelé lors d’une conférence de presse vendredi 28 février 2020 les belligérants libyens à leur engagements. AFP

Confronté à des difficultés pour lancer le dialogue politique à Genève, l’un des trois volets des pourparlers inter-libyen, Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU s’est expliqué ce vendredi 28 février. Ghassan Salamé a accusé les deux camps de ne pas tenir leurs engagements.

Confronté à des difficultés pour lancer le dialogue politique à Genève, l’un des trois volets des pourparlers inter-libyen, Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU s’est expliqué ce vendredi 28 février. Ghassan Salamé a accusé les deux camps de ne pas tenir leurs engagements.

Alors que des bombardements sans précédent depuis décembre ont visé vendredi plusieurs quartiers de Tripoli, l’envoyé spécial de l’ONU a demandé à la communauté internationale plus de soutien : un maximum de pression sur les deux belligérants mais aussi sur les pays qui continuent à livrer des armes à la Libye malgré l’embargo.

Les deux camps rivaux libyens (celui du maréchal Haftar et celui de Fayez el-Sarraj) ont suspendu mercredi leur participation à la Commission politique. Seules une vingtaine de personnalités indépendantes ou issues de la société civile y ont pris part. Ghassan Salamé a maintenu les réunions, mais vendredi dans sa conférence de presse, il a surtout tenu à recadrer les deux camps libyens.

Alors que le camp Haftar accuse l’ONU d’avoir imposé certains des délégués représentant le Parlement de l’Est, Ghassan Salamé a dénoncé « des mensonges ». « Les 13 représentants du Parlement de Tobrouk ont été élus démocratiquement et sans l’intervention de l’ONU » a-t-il déclaré. « Nous avons adopté une seule méthode de travail qui a été appliquée aux deux Conseils : le Haut conseil de l’Etat à Tripoli et le conseil parlementaire à Tobrouk. Il s’agissait de demander aux membres de chaque circonscription électorale de se réunir et de choisir leurs représentants. Cela s’est passé ainsi au Haut conseil de l’Etat en présence de quatre représentants de la mission de l’ONU en Libye pour s’assurer que personne n’aurait été exclu de cette vote. C’était exactement pareil au Parlement. Les 13 circonscriptions ont fait leur choix en toute liberté et en présence de représentants de la mission de l’ONU… L’ONU a exécuté à la lettre ce qu’elle avait promis et je n’accepterai aucune critique à ce niveau-là », a-t-il insisté.

A LIRE AUSSI:   Libye : les multiples raisons du départ de Fayez al-Sarraj, "contesté" et "fragilisé"

Au camp de l’Ouest qui a justifié son retrait des discussions, par la nécessité d’avancer d’abord dans les pourparlers militaires, il a rappelé que les engagements pris à Berlin étaient clairs : les trois volets des pourparlers ne sont pas liés.

Pour finir, Ghassan Salamé a annoncé la tenue prochaine d’un nouveau cycle de pourparlers politiques, sans donner de date formelle. 

Source: RFI AFRIQUE /MIS EN LIGNE :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Au Sénégal, les jeunes pousses désormais exonérées d’impôts pendant trois ans

Read Next

RDC: signature d’un accord de paix entre les autorités et le FRPI