RDC: signature d’un accord de paix entre les autorités et le FRPI

Bunia, district de l’Ituri, RD Congo : Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC inspecte les armes saisies par la MONUSCO et les FARDC lors des affrontements avec les FRPI. Photo MONUSCO/Abel Kavanagh

Après près de 20 ans d’activité, la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) –  le grand groupe armé opérant dans la province de l’Ituri – a signé avec le gouvernement un accord de paix, vendredi 28 février, à Gety, près de 60 km de Bunia. Gilbert Kankonde Malamba, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Aimé Ngoy Mukena, ministre de la Défense, le gouverneur de la province ainsi que plusieurs généraux ont le fait le déplacement pour la cérémonie qualifiée d’historique.

Prospère habite Gety. Il a perdu son frère dans ce conflit et a mis du temps à s’en remettre. Il a tenu à assister à la cérémonie de signature de l’accord.

« Avant cet accord, on a beaucoup souffert. On ne pouvait rien faire, pas de projets… »

Aujourd’hui, il espère que c’est le début d’une nouvelle ère dans ce territoire.

Présent également à la cérémonie, Dibenderana Kabarole, conseiller juridique d’une association regroupant les membres de la communauté Hema dans la région. Il est tout aussi content de l’évolution de la situation, mais revient sur la question des réparations. « Le règne et l’administration des milices FRPI ont fait beaucoup de victimes dans nos communautés, nous explique t-il. Il y a eu plus de 30 000 vaches pillées et plusieurs maisons incendiées. Il y a eu des viols – nos femmes ont été violées – et il y a eu des tueries ».

Pour sa part, Richard Mbadhu, chef d’état-major de la FRPI, promet son implication personnelle pour l’application de cet accord mais insiste sur les engagements pris par les parties prenantes. « La guerre n’a plus de raison d’être. Le plus important, c’est notre cahier des charges. Il doit être respecté tel que c’est écrit ».

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Richard Mbadhu attend maintenant le début de processus de démobilisation pour certains de ses hommes et l’intégration dans l’armée pour d’autres. Un projet d’amnistie sera discuté avec le gouvernement.

Source : Rfi Afrique /Mis en ligne : Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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