Pompeo affirme que les prêts accordés à la Chine par l’Afrique créent un fardeau de dette insoutenable

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a fustigé mercredi la politique chinoise de prêt aux pays africains, réitérant les accusations de Washington selon lesquelles cela créerait un fardeau de la dette insoutenable.

Le président chinois Xi Jinping a indiqué dans un discours lors d’un sommet Chine-Afrique la semaine dernière que les institutions financières chinoises devraient consulter les pays africains pour trouver des arrangements pour les prêts avec des garanties souveraines, a déclaré Fitch Ratings dans un rapport plus tôt mercredi.

M. Xi a également déclaré au sommet que Pékin exempterait certains pays africains du remboursement des prêts à taux zéro dus fin 2020 et qu’il était disposé à donner la priorité aux pays africains une fois que les vaccins COVID-19 seraient prêts à être utilisés.

Pompeo, un critique persistant de la Chine, a accusé Pékin de «plus de promesses vides et de platitudes fatiguées».

Dans un communiqué, Pompeo a déclaré que Xi n’avait pas promis une réelle transparence et une véritable responsabilité pour le rôle de la Chine dans la « libération » du nouveau coronavirus, qui a commencé en Chine, et a accusé Pékin de créer « un fardeau de la dette insoutenable » en Afrique.

Notant que la Chine était « de loin le plus grand créancier bilatéral des gouvernements africains », Pompeo a déclaré que la plupart de l’aide étrangère américaine était accordée sous forme de subventions plutôt que de prêts, « pour promouvoir une croissance économique transparente, tirée par le secteur privé, qui profite à toutes les parties ».

Fitch a déclaré que l’engagement de la Chine à alléger le fardeau de la dette qui lui était dû par certains gouvernements des marchés émergents pourrait atténuer les pressions de liquidité à court terme dans les pays aux prises avec les retombées de la pandémie de coronavirus.

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Il a indiqué que le Kenya, les Maldives, l’Éthiopie, le Cameroun, le Pakistan, l’Angola, le Laos, le Mozambique, le Congo et la Zambie faisaient partie des pays dont une part importante de leur dette envers la Chine était éligible à l’allégement.

Pékin s’est engagé à participer à l’initiative de suspension du service de la dette (DSSI) du Groupe des 20 principaux pays (G20), qui suspend temporairement le remboursement de la dette de 77 pays en développement arrivant à échéance entre mai et décembre.

Source: Reuters Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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