Maroc-CAF : quand Fouzi Lekjaâ remporte une bataille diplomatique contre l’Algérie

Fouzi Lejaâ, président de la FRMF (Fédération royale marocaine de football). Fouzi Lejaâ, président de la FRMF (Fédération royale marocaine de football). © Royal Moroccan Football Federation president Fouzi Lekjaa attends the first ever African Football Symposium in Skhirat, on the outskirts of the Moroccan capital, on July 18, 2017. – Delegates from CAF’s 55 member federations, coaches, retired players as well as top football officials from FIFA are in the Moroccan capital to discuss, among other issues, the future of African Cup of Nations, including its format and timing © AFP

Le 12 mars, l’Assemblée générale de la CAF a approuvé un amendement qui exclut l’éventuel projet d’une fédération de football pour la RASD (République arabe sahraouie démocratique) appuyé par l’Algérie. Une victoire diplomatique pour le royaume.

Il faut rendre à Fouzi Lekjaâ ce qui appartient à Fouzi Lekjaâ. Non seulement le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) s’est fait élire membre du conseil de la Fifa, devenant le premier Marocain à siéger à ce poste, mais il a réussi en même temps un coup de maître. Ce vendredi 12 mars à Rabat, l’Assemblée générale ordinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) a approuvé un amendement historique pour lequel Fouzi Lakjaâ s’est battu de longs mois.

Pas de fédération pour la RASD

Cet amendement décrète que « la Confédération africaine de football est ouverte à toutes candidatures d’associations nationales africaines comme représentants officiels gérant le football dans un pays reconnu comme État indépendant et membre de l’ONU ». Auparavant, l’article 4 stipulait que « la Confédération africaine de football est ouverte à toutes candidatures d’associations nationales africaines comme représentants officiels gérant le football dans leurs pays respectifs ».

La CAF, à laquelle sont affiliées les cinquante-quatre fédérations de football du continent, et qui organise l’ensemble des compétitions se déroulant sur le sol africain, notamment la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) et la Ligue des champions, n’admettra plus un membre nouveau au sein de sa famille, s’il n’est pas reconnu comme un État indépendant par l’ONU.

LE RÊVE ALGÉRIEN DE FAIRE ADMETTRE UN JOUR UNE FÉDÉRATION DE FOOTBALL DE LA « RASD » AU SEIN DE LA CAF VIENT DE S’ÉVAPORER

Autrement dit, le rêve algérien de faire admettre un jour une fédération de football de la « RASD » [République arabe sahraouie démocratique] au sein de la CAF vient de s’évaporer. Sans tambour ni trompette. Et l’Algérie n’a rien pu y faire. Entre les mains de Fouzi Lekjaâ, la FRMF est ainsi devenue un puissant atout diplomatique pour le Maroc, tant au niveau continental qu’à l’échelle internationale.

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Mandat réussi

Alors qu’il a pu reconquérir lors de la session précédente de l’Assemblée générale ordinaire de la CAF une place au sein du comité exécutif, Fouzi Lekjaâ a obtenu, ce vendredi à l’issue de la 43e Assemblée générale ordinaire de la CAF, un amendement crucial relatif à l’article 4 de la charte africaine, dont les Marocains ne peuvent que s’enorgueillir, et ce, trois mois après la reconnaissance américaine de la souveraineté du royaume sur le Sahara.

Ces dernières années, Fouzi Lekjaâ a façonné son image de puissant dirigeant du football national et ses efforts ont permis au Maroc d’assurer la protection de ses intérêts nationaux, y compris dans l’univers du sport. Son mandat à la tête de la FRMF a également été marqué par des décisions fortes, qui ont permis d’accélérer la modernisation et la construction d’infrastructures sportives d’envergure et le développement de plusieurs académies sportives.

Sous sa houlette, l’équipe nationale a retrouvé son lustre et les clubs marocains disputent les premiers rangs des compétitions africaines. Giani Infantino, le président de la Fifa, généralement peu prodigue d’éloges, a d’ailleurs reconnu à Lekjaâ ses qualités de manager et sera certainement ravi de l’avoir à ses côtés au conseil de la Fifa.

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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