L’UA appelle à repenser le soutien militaire au Sahel

Le Commissaire à la paix et la sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui, a suggéré mardi quatre propositions-clés sur la voie à suivre pour rétablir la paix au Sahel et endiguer la menace du terrorisme.

Il s’agit en premier lieu de «repenser de manière créative le soutien militaire apporté aux pays de la région», relevant que les défis au Sahel dépassent les capacités des Etats concernés.

La crise sécuritaire au Sahel nécessite aussi, selon lui, «une approche globale» qui intègre des actions politiques et socio-économiques telles que le renforcement de la présence de l’Etat dans les régions et l’amélioration de la capacité des Etats de la région à fournir des services de base. «L’UA et l’ONU guidées par la déclaration de Bamako et de manière intégrée peuvent travailler à développer un mécanisme pour soutenir nos Etats membres dans les différents domaines», a-t-il plaidé devant le Conseil de sécurité.

Ensemble, l’Union africaine et l’ONU devraient coprésider un mécanisme coordonné sur la stratégie au Sahel et condamner la stigmatisation de certains groupes dans la région qui crée une attitude dangereuse «de nous contre eux», a estimé M. Chergui, avant d’exhorter à redoubler d’efforts, car l’absence de solidarité aux niveaux régional et national est préoccupante. «Nous sommes confrontés à des menaces qui ne respectent pas les frontières et qui ont le potentiel de se propager rapidement sur le continent et au-delà.

La situation actuelle en Libye est une grande leçon pour nous tous», a-t-il dit. Le conflit non seulement ravage le pays lui-même, mais il affecte toute la région du Sahel et au-delà. Smaïl Chergui et le représentant spécial du SG de l’ONU et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, ont prévenu que le Mali et le Burkina Faso constituent aujourd’hui les dernières digues contre l’expansion des groupes terroristes vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. En cas de rupture de cette digue, dit-on, «la déferlante terroriste» aurait l’occasion de contrôler les ports et les énormes potentiels économiques de la sous-région.

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Source: El watan/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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