L’Ouganda prévoit d’emprunter près de 2 milliards de dollars pour financer le budget 2020/21

L’Ouganda a déclaré qu’il prévoyait d’emprunter 6,9 billions de shillings (1,89 milliard de dollars) à des prêteurs externes au cours de l’exercice 2020/2021 (juillet-juin) pour financer en partie son budget, ce qui pourrait subir des pressions alors que le leader chevronné Yoweri Museveni cherche réélection.

Un document budgétaire du ministère des Finances vu par Reuters lundi a montré que les fonds seront sous forme de crédit « concessionnel et non concessionnel ».

Le document n’indiquait pas le montant emprunté au cours de l’exercice précédent. Il n’a pas non plus indiqué à qui l’argent serait emprunté, mais ces dernières années, la Chine est devenue l’un des principaux prêteurs extérieurs de l’Ouganda.

Museveni, au pouvoir depuis 1986, devrait largement se faire réélire au début de 2021. Il devrait faire face à un formidable défi de la part de la star de la pop devenue législatrice Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi.

Les dépenses publiques augmentent généralement en période électorale en Ouganda, ce qui a parfois déclenché une pression sur les prix à la consommation et la monnaie locale.

Le document indique que la croissance économique en 2020/2021 serait de 6,2%, tirée par une productivité plus élevée dans l’industrie manufacturière et l’agriculture et «les investissements des secteurs public et privé ainsi que le commerce régional et intérieur».

L’augmentation de la dette publique de l’Ouganda alimente l’inquiétude. Le Fonds monétaire international a exhorté les autorités à limiter les emprunts.

Certains détracteurs de l’opposition ont également accusé le gouvernement de payer une dette anticipée avant la manne attendue des ventes de pétrole. L’Ouganda espère commencer la production de pétrole brut en 2022.

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Ce mois-ci, le gouvernement a déclaré qu’il prévoyait d’emprunter 600 millions d’euros (661 millions de dollars) aux banques internationales pour combler une lacune dans son budget 2019/2020 après que les recettes intérieures n’auraient pas été de 9%.

Le déficit a été causé par des retards dans la mise en œuvre de certaines mesures fiscales prévues, selon le ministère des Finances.

Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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