Libye: les belligérants conditionnent leur participation aux négociations

Sommet de Paris sur la crise libyenne le 29 mai 2018 au palais de l’Elysée: à la table des discussions Kalifa Haftar, Aguila Saleh Issa et Fayez al-Sarraj. (Illustration) Etienne Laurent/Pool via Reuters

Le dialogue politique en Libye est menacé. Le maréchal Khalifa Haftar et le Premier ministre reconnu par la communauté internationale Fayez el-Sarraj menacent de suspendre leur participation au processus engagé par les Nations unies.

Les deux camps libyens qui s’affrontent ont annoncé chacun de leur côté la possibilité de suspendre leur participation au dialogue politique de Genève. Chaque partie émet, en fait, des conditions préalables à la réunion.

La Commission politique, la réunion prévue ce mercredi à Genève, forme l’un des trois volets d’un processus inter-libyen qui doit mettre fin au conflit armé. Elle est composée de 40 personnalités, parmi lesquelles 13 doivent représenter le Parlement libyen qui appuie le maréchal Haftar, 13 autres doivent représenter le Haut Conseil de l’Etat de Tripoli, issu de l’accord de Skhirat et naturellement fidèle au gouvernement de Fayez el-Sarraj. Quatorze autres doivent être choisies par les Nations unies parmi des personnalités libyennes indépendantes.

Ce lundi, le Parlement a annoncé que ses représentants se rendront à Genève que si l’ONU approuve les choix des 13 personnalités retenues, et uniquement si le programme des discussions est fixé en amont. Son rival, le Haut Conseil de l’Etat préfère attendre qu’un progrès soit réalisé dans les prochaines négociations militaires.

La commission militaire avait, quant à elle, terminé dimanche son deuxième cycle de pourparlers et devrait se réunir à nouveau le mois prochain. Un projet de cessez-le-feu est en cours d’élaboration.

Source : Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

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Tribune d'Afrique

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