Le gouvernement ghanéen annonce avoir déjoué une tentative coup d’Etat

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Les autorités ghanéennes ont annoncé, lundi, avoir déjoué une tentative de coup d’Etat au siège du gouvernement à Jubilee House, menée par trois individus qui sont actuellement en détention.

Le ministère de l’Information a déclaré vendredi dernier, une opération conjointe de sécurité du personnel du renseignement de défense (CID) et le Bureau des enquêtes nationales (BNI), a mené une opération réussie qui a conduit à l’arrestation de trois personnes et la récupération de plusieurs armes, engins explosifs et munitions à Accra et Bawaleshie près de Dodowa.

« L’opération conjointe visait à neutraliser un complot élaboré ciblant la présidence, dans le but ultime de déstabiliser le pays », peut-on lire dans le communiqué ministériel.

L’arrestation et la saisie interviennent après quinze mois de surveillance et de collecte de preuves sur les activités des principaux suspects avant que les agents de sécurité n’étouffent dans l’œuf ce qui est décrit comme un coup d’État en préparation.

Les suspects détenus dans le cadre de ce « coup d’État déjoué » ont été identifiés comme étant Frederick Yao Mac-Palm, M. Ezor Kafui (fabricant d’armes local) et M. Bright Allan Debrah Ofosu (alias BB ou ADC).

Selon le ministère de l’Information, la surveillance des activités des suspects a commencé en juin 2018, lorsque le Dr. Mac-Palm et Bright Allan Debrah Ofosu ont commencé à organiser une série de réunions au Next-Door Beach Resort, à Teshie, et ailleurs à Accra, pour atteindre leurs objectifs.

« Entre juin et août 2018, Dr. MacPalm a contacté un certain nombre de militaires en service et les a persuadés d’exécuter un complot pour obtenir des armes, prendre en charge des installations clés et obtenir un financement afin de prendre le pouvoir. Ces réunions ont fait l’objet d’un suivi attentif », a déclaré le ministère.

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En août 2018, le Dr Mac-Palm et deux autres personnes, Kennedy Amoah et le Dr Albert Sam (basé aux Etats-Unis) ont formé un groupe appelé « Take Action Ghana » (TAG), sous prétexte de mobiliser les jeunes pour la construction de la nation, l’éducation, la santé et le logement des nécessiteux.

« Les preuves disponibles indiquent que l’intention était de construire une base de soutien des jeunes et de les radicaliser contre l’autorité politique au Ghana », ajoute le ministère.

« Dans le cadre de ce programme, le Dr Mac-Palm a engagé un certain M. Ezor d’Alavanyo pour produire des armes et des engins explosifs improvisés de fabrication locale pour cette opération. En juillet 2019, M. Ezor a installé un atelier dans un conteneur, utilisé à l’origine comme laboratoire de radiologie, dans les locaux du Citadel Hospital, et a commencé à produire les armes et les engins explosifs improvisés en interne », poursuit le ministère.

Il ajoute que le 10 septembre 2019, le Dr Mac-Palm et M. Ezor se sont procuré à l’hôpital universitaire de Korle Bu des produits chimiques essentiels à mélanger avec de la poudre à canon, des gravillons de pierre, des aiguilles chirurgicales et du poivre en poudre pour leurs opérations.

Il aurait également engagé un ouvrier de l’atelier de base du camp de Birmanie pour fournir 10 fusils de 47 AK, pour lesquels il aurait versé une avance de 7000 cédis ghanéens.

Toujours selon le communiqué du ministère de l’Information, « le jeudi 19 septembre 2019, vers 23 heures, le Dr Mac-Palm, M. Ezor et un soldat se sont rendus dans une zone proche de la plage de Laboma Beach pour tester des armes fabriquées localement ».

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Le lendemain 20 septembre 2019, entre 9h 15 et 17h 55, une équipe de sécurité a entrepris l’opération qui a conduit à l’arrestation du Dr Mac-Palm et de ses complices, puis à la saisie des armes et des munitions.

Source: APA news/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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