Kenya: Najin, l’une des dernières rhinocéros blancs du Nord, prend sa retraite

Un consortium de scientifiques internationaux a mis en place un programme de reproduction sans précédent, appelé Biorescue. Un des objectifs du projet est de récupérer les ovocytes de deux des derniers rhinocéros blancs du Nord encore en vie puis de les féconder avec du sperme congelé de mâles aujourd’hui décédés. Seul problème, l’une des rhinocéros se fait vieille et le projet est un risque pour sa santé.

Elles sont les dernières chances de survie de l’espèce. Najin et sa fille Fatu sont deux rhinocéros blancs du Nord, une espèce au bord de l’extinction car très prisée pour ses cornes, elle a souffert du braconnage. Mais avec ce programme de reproduction inédit, l’espèce pourrait être repeuplée en inséminant des femelles d’une sous-espèce voisine, les rhinocéros blancs du Sud.

Mais Najin et Fatu ne peuvent pas porter de petit. Leurs ovocytes par contre, peuvent servir pour créer des embryons. Mais voilà, la procédure d’extraction des ovules n’est pas sans risques. Surtout pour Najin qui a aujourd’hui 32 ans. Entre tout faire pour sauver l’espèce et préserver la santé de l’animal : les scientifiques ont dû peser les implications éthiques et la santé a finalement primé.

« Avec son âge, ça devenait trop risqué »

  « Depuis qu’on a commencé le projet, on a réussi à récolter un nombre important d’ovocytes, aussi bien chez Najin que Fatu. Mais nous n’avons pas réussi à former des embryons avec les œufs de Najin. Les douze que nous avons actuellement, proviennent tous de Fatu », raconte David Ndeere, vétérinaire au sein du projet.

« De plus, Najin a des tumeurs bénignes sur son utérus et un kyste sur son ovaire gauche. Or, pour l’extraction des ovocytes, on utilise de la stimulation hormonale, ce qui risque d’aggraver sa santé. L’opération se fait sous anesthésie générale et avec son âge, ça devenait trop risqué », rajoute-t-il.

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Toutefois, Najin ne quitte pas complètement le projet. Les scientifiques continueront la recherche sur ses cellules souches et elle devra transmettre son mode de vie à la future génération. Mais les scientifiques sont optimistes, avec les douze embryons déjà créés, ils espèrent voir le premier petit rhinocéros blanc du Nord d’ici 2 à 3 ans.

Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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