Côte d’Ivoire: le gouvernement ferme le dialogue politique

Après un mois et demi de discussions, le dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition semble dans l’impasse, et ce à huit mois du début de l’élection présidentielle. Hier, une réunion qui était censée entériner les points de dissension s’est soldée par une clôture de ce dialogue, sans signature d’accord. Désormais, les décisions sont dans les mains du chef de l’État.

« Signature avec les partis politiques dans le cadre du dialogue politique ». L’intitulé de la réunion d’hier soir à la primature était clair. Pourtant, après une heure de retard sur l’horaire prévu et seulement cinq minutes d’allocution vantant « les avancées de la démocratie », le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a fermé le ban, décidant de la clôture de ces discussions.

Du côté de l’opposition, où étaient notamment présents le PDCI et la coalition Ensemble pour la Démocratie et la souveraineté, emmenée par le FPI de Laurent Gbagbo, on s’est dit surpris de cette décision.

Jean-Gervais Tchéidé, le vice-président de la coalition en charge des élections, estime que « le Premier ministre a fermé le dialogue alors que nous n’étions arrivés qu’à un rapport d’étape. Nous avons été pris de court ».

Alors que le gouvernement et l’opposition n’avaient réussi à se mettre d’accord que sur les remboursements des frais de campagne au-delà de 5% des votes, les autres doléances, comme l’abandon des charges de la justice ivoirienne contre Laurent Gbagbo ou une plus grande indépendance de la Commission électorale, ont été mises de côté, regrette cette opposition.

Le Premier ministre a indiqué, lui, qu’il « rendrait compte de ces décisions au chef de l’État et que ce dernier avisera sur ces points ». De leur côté, les partis d’opposition ont indiqué qu’une conférence de presse se tiendra ce mardi matin au siège du PDCI à 11h.

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Source : Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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