Un tribunal sud-africain autorise Ramaphosa à induire le Parlement en erreur, blanchiment d’argent allégué par un chien de garde greffé

South African President Cyril Ramaphosa addresses a media conference at the end of the BRICS Summit in Johannesburg on July 27, 2018, as the heads of the BRICS group — Brazil, Russia, India, China and South Africa — met in Johannesburg for an annual summit dominated by the risk of a US-led trade war. Five of the biggest emerging economies on July 26, stood by the multilateral system and vowed to strengthen economic cooperation in the face of US tariff threats and unilateralism. / AFP PHOTO / POOL / Themba Hadebe

La Haute Cour d’Afrique du Sud a autorisé mardi le président Cyril Ramaphosa à mentir au Parlement sur la source des dons à sa campagne de 2017 pour diriger le parti au pouvoir, annulant un rapport potentiellement dommageable d’un puissant chien de garde anti-greffe.

Les juges de la Haute Cour ont décrit l’approche du chien de garde comme étant basée sur une lecture erronée et «fatalement erronée» de la loi.

L’affaire a été considérée par de nombreux analystes comme un proxy de la rivalité amère du pouvoir au sein de l’ANC entre les partisans de Ramaphosa et son prédécesseur en proie au scandale Jacob Zuma. [nL8N24P6CW]

Le Protecteur du citoyen Busisiwe Mkhwebane avait allégué en juillet que Ramaphosa avait délibérément induit le Parlement en erreur au sujet du don de 500 000 rands (32 500 dollars) pour sa campagne pour succéder à Jacob Zuma à la tête du Congrès national fricain (ANC) au pouvoir.

Dans son rapport, elle a déclaré qu’il y avait également des preuves prima facie de blanchiment d’argent impliquant des millions de rands dans le traitement des dons, déclenchant une réaction de colère de Ramaphosa, qui a rapidement contesté la légalité et la motivation du rapport.

La haute cour, réunie en trois juges, a approuvé la plainte de Ramaphosa.

«Il ressort du rapport que le Protecteur du citoyen était confus quant au fondement juridique de sa conclusion», a déclaré Keoagile Elias Matojane.

«La conclusion du Protecteur du citoyen sur la question du Parlement trompeur est fatalement viciée en raison d’une erreur matérielle de droit.»

Le tribunal a ajouté qu’il n’y avait aucune preuve à l’appui de l’allégation de blanchiment d’argent et qu’il n’était pas non plus de la compétence du chien de garde d’enquêter sur les dons car ils étaient de nature privée et non publique.

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Le verdict contre la conduite de Mkhwebane, qui comprend l’octroi de dépens aux avocats de Ramaphosa, devrait renforcer les appels à sa révocation par les partis d’opposition.

Source: Reuters Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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