Un groupe de défense des droits va en justice pour que le Nigeria publie un accord avec Twitter

Un groupe de défense des droits nigérian a demandé à la Haute Cour de forcer le gouvernement à publier un accord avec Twitter (TWTR.N) qui a conduit à la restauration des services de la société de médias sociaux le mois dernier après une période de six mois interdire.

Le Nigeria a suspendu Twitter en juin dernier après que la société américaine a supprimé un message du président Muhammadu Buhari qui menaçait de punir les sécessionnistes régionaux. 

Le mois dernier, le gouvernement nigérian a déclaré qu’il levait l’interdiction après que Twitter eut accepté d’ouvrir un bureau local et de travailler avec le gouvernement pour élaborer un code de conduite, entre autres accords. 

Le Socio Economic Rights and Accountability Project (SERAP) a déclaré dimanche qu’il avait intenté une action en justice pour contraindre le président Buhari et son ministre de l’information Lai Mohammed à publier une copie de l’accord afin de s’assurer qu’il n’incluait pas d’accords susceptibles de compromettre la liberté d’expression.

« La publication de l’accord permettrait aux Nigérians de l’examiner, d’exercer des recours juridiques le cas échéant et de s’assurer que les conditions de levée de la suspension de Twitter ne sont pas utilisées comme prétextes pour réprimer un discours légitime », a déclaré une copie de la contestation judiciaire.

SERAP a déclaré que le gouvernement avait ignoré sa demande faite en janvier pour une copie de l’accord.

Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la présidence et du ministère de l’information.

En juin dernier, le SERAP et d’autres groupes sont allés en justice pour lutter contre l’interdiction de Twitter, arguant qu’il s’agissait d’une violation des droits de l’homme.

A LIRE AUSSI:   Restriction de visas américains : le Nigeria étudie les exigences de Donald Trump

La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest doit se prononcer cette semaine sur l’opportunité d’aller de l’avant et de se prononcer sur la contestation par le SERAP de l’interdiction de Twitter. Le gouvernement souhaite cependant que le tribunal rejette l’affaire, arguant qu’elle avait été dépassée par les événements.

Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Le Danemark suspend son aide au Mali