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En Tanzanie, l’opposition monte au créneau à trois jours des élections générales du 28 octobre, dont la présidentielle. Alors que la Commission électorale est souvent reprochée de soumission au pouvoir, l’opposition l’accuse d’avoir préparé de véritables fraudes en amont de ces élections, par le biais d’une manipulation du fichier biométrique des électeurs.
Freeman Mbwoe, président du principal parti d’opposition Chadema, dénonce sur son compte Twitter une manipulation massive du registre biométrique orchestrée selon lui par la Commission électorale nationale. « Des millions d’électeurs et des bureaux de vote fantômes ont été rajouté sur les listes », dénonce-t-il, alors que simultanément « des électeurs d’opposition étaient déplacés ou rayés délibérément des listes ».
Même son de cloche du côté du leader d’un autre parti d’opposition, l’ACT-Wazalendo. Son leader Zitto Kabwe a assuré également sur Twitter que près de 14 000 électeurs fantômes auraient été rajouté les listes rien que dans sa circonscription de Kigoma, dans l’ouest du pays.
Ces accusations sont lancées vers la fin d’une campagne électorale qui n’a pas été de tout repos pour les opposants. Début octobre par exemple, la Commission électorale avait suspendu pour une semaine la campagne du candidat du Chadema Tundu Lissu, en l’accusant d’« avoir tenu des propos séditieux et formulé des accusations infondées à l’encontre des lois électorales », sans en préciser la teneur pour autant.
Le président John Magufuli, candidat à sa propre succession, est accusé d’avoir instauré un régime « autoritaire » en Tanzanie au cours de son premier mandat. Mais, malgré ces cinq ans de répression, l’opposition continue d’attirer des foules au grand dam du pouvoir.
Le président du CHADEMA a donc exigé dans son tweet une explication à la Commission électorale et met en garde contre un possible embrasement dans le pays.
Source : RFI Afrique/Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée