Recrudescence inquiétante des cas de paludisme au Zimbabwe

Moustique

En cette journée mondiale de lutte contre le paludisme, ou malaria, RFI s’attarde sur la situation au Zimbabwe, particulièrement préoccupante. Depuis le début de l’année, le pays a déjà enregistré plus de 170 000 cas, selon le ministère de la Santé, un chiffre en augmentation de 44% par rapport à la même période l’année passée.

Sur la seule semaine passée, plus de 18 600 cas de paludisme et 17 décès ont officiellement été enregistrés au Zimbabwe – 152 morts depuis le début de l’année. C’est l’est du pays qui est le plus touché, particulièrement les provinces du Manicaland, du Mashonaland oriental et celle de Masvingo. Elles seules concentrent près de huit cas sur dix, à en croire Joseph Mberikunashe, directeur du programme national de prévention de la maladie.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, ce dernier précise que nous sommes actuellement dans la période du pic de transmission, habituellement constatée entre mars et mai, une saison humide et chaude propice aux moustiques, vecteurs de la maladie.

Une épidémie aggravée par la présence du Covid-19

Et le problème, toujours selon Joseph Mberikunashe, c’est que cette recrudescence arrive en même temps que la pandémie de coronavirus. Cette dernière aggrave la situation, selon leministère de la Santé, certains symptômes étant similaires, comme la fièvre principalement.  

La presse locale se fait ainsi l’écho d’une certaine panique chez les populations qui confondent parfois les deux maladies. En effet, « il est possible de confondre », explique à l’Agnce France-Presse, Norman Matara, membre de l’Association zimbabwéenne des médecins pour les droits humains. Il est également « probable que des patients atteints du paludisme restent chez eux au lieu d’aller se faire soigner à l’hôpital de crainte de contracter le coronavirus », explique-t-il.

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Inquiétude de l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé est elle aussi préoccupée par cette recrudescence de malaria. Cette semaine, elle a affirmé que la pandémie de Covid-19 pourrait perturber la distribution de moustiquaires et de médicaments contre le paludisme.

Selon l’OMS, cela pourrait entraîner un doublement du nombre de morts en 2020 par rapport à 2018, alors que L’Afrique sub-saharienne affichait, cette année-là, environ 93% de tous les cas de paludisme dans le monde ainsi que 94% des décès.

Source: Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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