RDC: à Brazzaville, le cardinal Ambongo martèle son opposition au nouveau chef de la Ceni

Le cardinal Fridolin Ambongo, chef de l’église catholique de RDC, s’est rendu samedi à Brazzaville pour recueillir les conseils du président Denis Sassou Nguesso sur la crise née de la désignation controversée du nouveau président de la Commission électorale de la République démocratique du Congo. Il a clairement dit son désaccord sur ce choix qui risque, selon lui, de constituer un germe de contestation de la présidentielle de 2023.

« Notre position est très claire, a martelé le cardinal, au micro de notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martialnotre avis est contre le choix de celui qui a été investi par l’Assemblée nationale et confirmé par le Président de la République », a déclaré le prélat à la presse au sortir de son audience avec le président Sassou Nguesso.

« Nous, église catholique protestante, qui constitue quand-même plus de 90% de la population de la République démocratique du Congo, nous avons dit au président Félix Tshisekedi que c’est pas un bon choix, a-t-il poursuivi. 

Parce que, a insisté l’homme de l’église, nous tenons beaucoup à l’indépendance de la CENI. Et, il n’est pas bon que le président d’une telle institution soit trop proche de celui qui  est au pouvoir. 

 Il ne nous a pas écoutés et a décidé de confirmer celui-là. Mais, nous sommes préoccupés parce que ça risque de constituer une espèce de germe de contestation pour les élections de demain », a conclu Fridolin Ambongo. 

Catholiques et protestants, religions largement majoritaires, ont maintes fois affirmé leur opposition au fait que Denis Kadima -confirmé le 22 octobre- prenne la direction de la Ceni, en raison de sa proximité avec le président Tshisekedi. Le président Félix Tshisekedi a confirmé la nomination de Denis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante en dépit de l’opposition de deux des huit confessions religieuses – catholiques et protestants – ainsi que des partis d’opposition et même de certains des membres de l’Union sacrée, comme Moïse Katumbi et Vital Kamerhe.

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La semaine passée, l’Église protestante a même rompu avec les six autres confessions religieuses qui ont porté et soumis la candidature de Denis Kadima à la tête de la commission électorale nationale indépendante (Céni). La deuxième plus importante confession du pays a fait savoir sa position lors de son 58e comité exécutif national à Kinshasa.

Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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