Maroc : le gouvernement va subventionner les routiers devant la flambée du gazole

Le gouvernement du Maroc va aider financièrement les transporteurs routiers, frappés de plein fouet par la flambée des prix à la pompe, alimentée par la guerre en Ukraine, et qui se sont mis en grève la semaine dernière, a-t-on appris lundi 14 mars de source officielle.

« Face à cette conjoncture exceptionnelle, le gouvernement a choisi d’intervenir pour soutenir les professionnels du secteur afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens », a annoncé le ministre du transport, Mohamed Abdeljalil, à l’issue d’une rencontre avec les professionnels des transports.

Les modalités et les montants de l’aide devraient être fixés « dans un délai de deux semaines », a précisé l’agence de presse MAP. « Le gouvernement va intervenir pour () faire en sorte que la chaîne d’approvisionnement des citoyens se maintienne dans de bonnes conditions », a souligné de son côté le ministre chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, qui a participé à la réunion d’urgence.

L’ensemble des transporteurs (marchandises, voyageurs, taxis, etc.) devrait bénéficier de l’aide gouvernementale. Plusieurs syndicats du transport routier ont observé une grève de cinq jours la semaine dernière, exigeant le plafonnement du tarif des carburants et des marges des distributeurs d’hydrocarbures.

Montée du mécontentement social

L’escalade des prix ne touche pas que les carburants mais aussi des denrées de base, ce qui a provoqué des manifestations contre la cherté de la vie – pour l’instant éparses – à travers le pays.

Dans une émission radio dimanche, le ministre du budget a fait savoir que le gouvernement devrait mobiliser plus de 15 milliards de dirhams (1,4 milliard d’euros) supplémentaires en 2022 afin de préserver le pouvoir d’achat et lutter contre la hausse du gaz butane, du blé, de la farine et des tarifs des transports. Il n’a pas précisé comment.

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Le gouvernement libéral d’Aziz Akhannouch – homme d’affaires qui a bâti sa fortune sur la distribution des hydrocarbures – se retrouve sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines pour son inaction devant la montée du mécontentement social.

Aggravant la crise, après deux années de pandémie, le royaume est frappé par une sécheresse « historique » alors que son économie est très tributaire du secteur agricole et agroalimentaire, premier contributeur au PIB, à hauteur de 14 %.

Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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