Les Guinéens iront aux urnes malgré la pandémie de coronavirus

Le Front national de défense de la constitution (FNDC), s’oppose à la tenue du double scrutin. Et des organisations de la société civile dénoncent les dangers liés à des rassemblements de masse en période d’épidémie.

En Guinée, le maintien du scrutin législatif couplé avec le référendum du 22 mars continue de diviser le pays.

Face à la pandémie du coronavirus, les autorités ont pris des mesures restrictives telles que l’interdiction des regroupements de plus de 100 personnes, la fermeture des écoles et universités ou encore la fermeture des frontières.

Le mandat du président Alpha Condé s'achève en décembre 2020

Le mandat du président Alpha Condé s’achève en décembre 2020

Pour le Front national de défense de la constitution (FNDC), regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition, non seulement le processus électoral est entaché d’irrégularités, la pandémie du coronavirus oblige aussi à ne pas maintenir la date du scrutin.

« Aujourd’hui nous craignons cette maladie. Elle est extrêmement dangereuse et nous voyons ce qui se passe en Europe et à travers le monde. Alpha Condé est la première personne qui expose la population à cette maladie. C’est inconscient d’appeler à des élections en ce moment vu l’ampleur et les dégâts que cette maladie fait », affirme Rafiou Sow, l’un des responsables du FNDC.

La société civile n’est pas rassurée

La Guinée est touchée par le coronavirus et plusieurs cas ont déjà été confirmés. Mais pour les autorités, la pandémie reste sous contrôle et il n’est pas question d’un nouveau report du double scrutin.

La société civile met en garde contre des risques liés aux rassemblements en ce temps de crise sanitaire

La société civile met en garde contre des risques liés aux rassemblements en ce temps de crise sanitaire

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Mais ces mesures ne suffisent pas à rassurer certains acteurs. La Coalition citoyenne pour les élections et la gouvernance (la CoCEG) a décidé d’annuler sa mission d’observation. 

« A cause de la maladie, la psychose et la coupure d’internet, la CoCEG a décidé de suspendre sa mission d’observation. La CoCEG ne va pas déployer d’observateurs. Toutefois, elle va continuer son travail de veille citoyenne », explique François Tolno le porte-parole cette coalition.

L’organisation de la société civile devait envoyer près de 600 observateurs pour s’assurer de la bonne tenue du scrutin.

Pour éviter la propagation du Covid-19 le jour du vote, les autorités ont pris certaines mesures, notamment l’espacement des électeurs dans les files d’attente ou encore le lavage systématique des mains avant d’entrer dans les bureaux de vote.

Source: Deutsche welle Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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