Le Soudan renforce la sécurité dans une ville portuaire après la mort de 32 personnes dans des affrontements tribaux

Armée populaire de libération du Soudan

Le Soudan a renforcé la sécurité dans l’État de la mer Rouge et imposé un couvre-feu à sa principale porte d’entrée maritime de Port Soudan après la mort de 32 personnes lors de récents affrontements tribaux, a annoncé mercredi le ministère de l’Intérieur du pays.

Le Soudan est un an dans une transition de trois ans après le renversement de l’ancien président Omar el-Béchir et fait face à des défis, notamment une insécurité qui mijote dans plusieurs régions et une crise économique profonde.

Les forces de sécurité ont arrêté 85 personnes suite aux récentes violences, qui ont également fait 98 blessés, et les autorités locales ont imposé un couvre-feu à Port Soudan pour rétablir l’ordre, a indiqué le ministère dans un communiqué. Les victimes comprenaient des membres des forces de sécurité.

Les médias locaux et les militants sur les réseaux sociaux ont déclaré que des affrontements avaient éclaté entre les tribus Beni Amer et Nuba, qui ont une histoire de violence mutuelle.

Les représentants des deux tribus ont signé un accord de réconciliation en septembre de l’année dernière après des affrontements meurtriers.

Le gouvernement a déployé davantage de forces de sécurité dans l’État pour imposer «le prestige de l’État et la primauté du droit, et pour renforcer la sécurité et la stabilité», a déclaré le ministère de l’Intérieur.

Les mesures de sécurité ont contribué à stabiliser la situation et conduit à «un calme prudent», a-t-il ajouté. Port Soudan est également utilisé par le Soudan du Sud pour exporter du pétrole.

Le Premier ministre Abdalla Hamdok a déclaré dans une déclaration précédente qu’il avait tenu plusieurs réunions au cours de la semaine dernière avec des dirigeants communautaires et politiques de l’est du Soudan pour aborder «la situation politique, sécuritaire et de violence» dans la région.

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Hamdok dirige un gouvernement civil de transition dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir de trois ans avec l’armée.

Source: Reuters Afrique /Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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