Le maréchal Khalifa Haftar menace la flotte turque présente dans les eaux libyennes

Condamnant le soutien de la Turquie au gouvernement d’union nationale, l’homme fort de l’est de la Libye a ordonné de prendre pour cibles leurs navires et d’instaurer un embargo sur leurs avions.

L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar accuse la Turquie de soutenir leurs rivaux du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale. En réponse à cet appui, le maréchal a ordonné à ses forces de prendre pour cibles les navires et intérêts turcs, a annoncé vendredi 28 juin le général Ahmad Al-Mesmari, porte-parole de l’ANL.

Des « ordres ont été donnés aux forces ariennes pour prendre pour cible les navires et embarcations turcs dans les eaux territoriales libyennes », précise le général Ahmad Al-Mesmari, qui ajoute que « les sites stratégiques turcs, les compagnies et les projets appartenant à l’Etat turc [en Libye] sont considérés comme des cibles légitimes par les forces armées ».

L’ANL a également interdit tous les vols commerciaux à destination et en provenance de Turquie. Tout avion qui essaierait d’atterrir à Tripoli sera considéré comme un appareil hostile, a déclaré le porte-parole de l’ANL.

Des accusations mutuelles

Il a accusé Ankara d’intervenir « dans la bataille de façon directe : avec ses soldats, ses avions et ses navires par la mer ». Selon lui, des approvisionnements en armes et munitions arrivent directement aux forces du GNA via la Méditerranée.

Le porte-parole a par ailleurs accusé la Turquie d’avoir aidé les forces du GNA, fidèles au premier ministre, Faïez Sarraj, à s’emparer de la ville de Gharian, principale base arrière des forces du maréchal Hatar, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli. Le maréchal a perdu mercredi cette ville dont il avait fait son centre d’opérations et d’où il était parti, le 4 avril, à la conquête de la capitale libyenne, à plus de 1 000 km de son bastion de Benghazi (est).

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Les deux camps rivaux s’accusent mutuellement de recourir à des mercenaires étrangers et de bénéficier du soutien militaire de puissances étrangères.

Source: Le monde Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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