Le dirigeant du Malawi promet de redresser l’économie alors que les manifestations se poursuivent

France 24 Peter Mutharika devient président du Malawi au terme d’élections contestées

L’économie du Malawi connaîtra une croissance de 5% en 2019, a promis vendredi le président Peter Mutharika, dans un discours sur l’état de la nation, boycotté par l’opposition, qui a de nouveau affronté la police lors d’un vote supplémentaire.

Le président a remporté de justesse la réélection de seulement 3 points de pourcentage en mai par rapport au chef de l’opposition, Lazarus Chakwera, dans une course meurtrière marquée par des accusations de gré à gré contre le Parti progressiste-démocrate (PDP) de Mutharika.Les partisans de l’opposition ont brûlé des pneus et lancé des pierres, écrasant la police alors qu’ils convergeaient vers la Cour constitutionnelle, qui a décidé vendredi que le différend électoral devait être jugé après que l’affaire ait été renvoyée devant un tribunal inférieur.

Des soldats ont été déployés pour entourer la cour.

S’adressant aux législateurs de son parti et à quelques indépendants, Mutharika a accusé l’opposition de vouloir saboter l’économie et d’engager des mercenaires pour répandre le chaos.Sur le plan économique, il a promis de poursuivre les efforts pour maintenir l’inflation et les taux d’intérêt à un niveau bas et de respecter les conditions de la politique de prêt de 112 millions de dollars du Fonds monétaire international.

Mutharika, 78 ans, ancien professeur de droit, a présidé à l’amélioration de l’infrastructure et au ralentissement de l’inflation au cours de son premier mandat de cinq ans, mais des critiques l’accusent de corruption et de copinage.Il a déclaré que la croissance attendue de 5% cette année, contre 4% environ en 2018, serait tirée par une production accrue dans l’agriculture, soutenue par les industries extractives, les TIC et les services financiers.

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La petite nation sans littoral de moins de 20 millions d’habitants a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne en 1964.

Après une période initiale de stabilité économique et sociale, il fait désormais partie des pays les plus pauvres du monde et dépend des financements des donateurs ainsi que des exportations de tabac et de thé.

Il subit régulièrement des coupures de courant et le taux de chômage est élevé.

Source:Reuters/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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