Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a demandé jeudi un cessez-le-feu immédiat et un accès illimité à l’aide dans la région éthiopienne du Tigré, où il a déclaré que des millions de personnes avaient besoin d’aide et que des femmes avaient subi des « violences indicibles ».
« Il est temps que toutes les parties reconnaissent qu’il n’y a pas de solution militaire, et il est vital de préserver l’unité et la stabilité de l’Éthiopie qui sont essentielles pour la région et au-delà », a déclaré Guterres aux journalistes à New York.
Les troupes du gouvernement fédéral éthiopien et les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) se battent depuis novembre dans une guerre qui a fait des milliers de morts, entraîné une crise majeure de réfugiés et des meurtres ethniques, le viol comme arme de guerre et une crise humanitaire .
« Les conditions humanitaires sont infernales. Des millions de personnes sont dans le besoin. Les infrastructures ont été détruites. Nous avons entendu des témoignages de première main de femmes qui ont été soumises à des violences indicibles », a déclaré Guterres.
« La propagation du conflit a pris encore plus de gens dans son horreur », a-t-il déclaré.
Ces dernières semaines, le conflit s’est étendu à deux régions voisines, Afar et Amhara, déplaçant environ 250 000 personnes supplémentaires et suscitant des inquiétudes internationales quant à une déstabilisation plus large de la deuxième nation la plus peuplée d’Afrique.
Guterres a poussé au début d’un dialogue politique dirigé par les Éthiopiens pour mettre fin au conflit.
Source: Reuters Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée
