Lancement compromis de l’éco en Afrique de l’ouest

C’est en principe le 1er juillet que doit entrer en vigueur l’éco, la nouvelle monnaie commune des huit pays de la Cédéao. Mais sa mise en oeuvre est compromise.

Huit pays francophones d’Afrique de l’Ouest, qui utilisent le franc CFA, avaient annoncé fin décembre leur décision de remplacer leur monnaie commune par l' »Eco ».

L’éco est censée remplacer le franc CFA, créé il y a 46 ans. L’annonce a été officialisée en décembre 2019 à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron.

Dans un premier temps, il s’agira simplement de changer de nom, et non de monnaie. Ce n’est que plus tard que les Etats africains qui utilisent le franc CFA devraient envisager une rupture de la convention qui les lie avec la France pour obtenir l’autonomie du contrôle de leurs réserves de change.                             

Lors de leur 55e sommet, qui a eu lieu le 29 juin 2019 à Abuja (Nigeria), les chefs d’Etat de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont entériné leur projet de création de monnaie unique qui va s’appeler l’éco.

Fin du franc CFA

Le projet de loi qui entérine la fin du franc CFA a été adoptée le 20 mai dernier en Conseil des ministres.

Ce texte valide la transformation du franc CFA, qui deviendra l’Eco en maintenant la parité fixe avec l’Euro, ainsi que la fin de la centralisation des réserves de change des Etats d’Afrique de l’ouest auprès du Trésor français, selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

A LIRE AUSSI:   Mali: la nouvelle Cour constitutionnelle face au dossier des députés contestés

Cette réforme, a rappelé la porte-parole, résulte de l’accord de coopération signé le 21 décembre 2019 entre Emmanuel Macron et les gouvernements des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine, qui avaient annoncé cette réforme historique de la coopération monétaire entre la France et ces Etats africains devant aboutir à la fin du franc CFA.

Cliquez (sur la photo en haut), pour écouter l’analyse de Thierno Thioune, maître de conférences à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’université Cheick Anta Diop de Dakar.

Source: Deutsche welle Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Au Gabon, la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité divise

Read Next

La Coupe d’Afrique des nations reportée de janvier de l’année prochaine à 2022