La transition au Burkina, trop longue selon la Cédéao

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’est toujours pas satisfaite par la durée de la transition militaire au Burkina Faso. En visite à Ouagadougou, la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, qui dirigeait ladélégation de la Cédéao, s’est ainsi déclarée « inquiète » de la transition de trois ans proposée par la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso.

C’est pourquoi, ajoute Shirley Ayorkor Botchwey, « la Cédéao demande que le gouvernement de transition fournisse une feuille de route claire de ses activités pour les prochains 36 mois. »

Au cours de son séjour, la  délégation a rencontré le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé le 24 janvier dernier le président Roch Marc Christian Kaboré.

Apaisement

« Les problèmes qui frappent le Burkina Faso sont aussi nos problèmes (…) ce n’est pas en ces moments où le Burkina a des besoins que nous l’abandonnerons. Oui, le Burkina est suspendu de la Cédéao mais il est toujours un membre et nous continuerons de travailler ensemble pour ramener la normalité dans ce grand pays », a déclaré Shirley Ayorkor Botchwey.

Une déclaration qui n’est pas étonnante puisque le principe de la Cédéao est de refuser les coups d’Etat et de réclamer un retour du pouvoir aux civils dans les 18 mois maximum. C’est ce que rappelle l’analyste politique burkinabè, Atiana Serge Oulon.

Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

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Tribune d'Afrique

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