La RDC s’oppose à la reconfiguration d’une brigade spéciale de la force onusienne

Tanzanian Forces of the U.N. Intervention Brigade attend a training session outside Goma in the eastern Democratic Republic of Congo, August 9, 2013. A 17,000-strong U.N. force, known as MONUSCO, and Congo troops have struggled over the past decade to stem a conflict involving dozens of armed groups and complicated by national and ethnic rivalries. A new 3,000-member U.N. Intervention Brigade was recently deployed to fight and disarm rebels in the east. REUTERS/Kenny Katombe (DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO – Tags: SOCIETY POLITICS MILITARY)

Composée de 3 000 casques bleus, la FIB est dotée d’un mandat offensif pour neutraliser les groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’est du pays.

La République démocratique du Congo (RDC) a soutenu « pleinement » une position de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) opposée à une proposition des Nations unies de reconfigurer une brigade sous-régionale intégrée à la force onusienne, selon un communiqué publié mercredi 5 août.

Sept chefs d’Etat des pays de la SADC – dont le président congolais, Félix Tshisekedi – ont participé par visioconférence à un sommet de l’organe chargé de la défense et de la sécurité de l’organisation sous-régionale, élargi aux pays contributeurs des troupes de la Brigade spéciale d’intervention de la SADC (FIB). Le sommet « a pris note avec inquiétude de la décision unilatérale prise par les Nations unies de reconfigurer la FIB, contrairement à la position adoptée par la SADC », et « a réitéré la position adoptée par la SADC telle qu’elle a été soumise au secrétaire général de l’ONU, appelant entre autres à ce que la FIB ne soit pas reconfigurée ».

Créée par la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU en 2013, la FIB est dotée d’un mandat offensif. Composée de 3 000 casques bleus, cette brigade spéciale est autorisée à recourir à la force de manière offensive pour neutraliser les dizaines de groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’est de la RDC. La Tanzanie a mis à la disposition de la FIB 1 300 soldats, aux côtés du Malawi et de l’Afrique du Sud. Cette brigade avait participé activement, à côté de l’armée congolaise, à défaire en novembre 2013 le Mouvement du 23 mars (M23), dernière rébellion importante à dominante tutsi, soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, dans l’est de la RDC.

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Présente dans le pays depuis vingt-cinq ans, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) comprend quelque 14 000 casques bleus pour un budget annuel de plus de 1 milliard de dollars. C’est l’une des plus importantes missions de paix de l’ONU dans le monde.

Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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