Journaliste, un métier de plus en plus dangereux ?

Depuis le 2 novembre 2013 et l’assassinat de nos deux collègues de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, l’ONU a fait de cette date la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Chaque année, des journalistes sont assassinés, enlevés ou encore menacés, pour avoir exercé leur métier.

Depuis le début de l’année, 32 journalistes ou collaborateurs de médias ont été tués, un chiffre en baisse et en partie dû à la pandémie de Covid-19 qui a limité les déplacements, selon Reporters sans frontières.

Si exercer le métier de journaliste peut être dangereux, il l’est davantage dans certains pays. « On peut bien sûr parler de l’Afrique subsaharienne, on vient de publier un indice d’impunité, qui est mesuré en fonction du nombre de journalistes tués et de l’impunité dont bénéficient leurs meurtriers.

Et en Afrique subsaharienne, la Somalie ou le Soudan du Sud en particulier présentent un indice très élevé. On ne peut pas négliger la RDC ou le Cameroun mais la Somalie et le Soudan du Sud se démarquent nettement », explique Angela Quintal, la coordinatrice du programme Afrique pour le CPJ, au micro de Pierre Firtion du service Afrique de RFI.

Dans le reste du monde, « la Syrie ou certains pays d’Afrique du Nord » sont également concernés, mais « cela dépend de la menace dont on parle », détaille Angela Quintal. Selon le CPJ, qui récolte des données depuis 1992, l’année 2019 a été « probablement », avec 49 journalistes tués, la moins meurtrière pour les journalistes mais les menaces ou les enlèvements n’ont pas diminué.

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Le métier de journaliste est-il donc aujourd’hui plus dangereux ? « C’est un vaste sujet. Dans certaines régions, oui », répond la coordinatrice de la CPJ. Si le nombre de journalistes tués à diminués, « cela ne signifie pas pour autant que d’autres menaces aient diminué comme les enlèvements, les menaces de violence ou les placements en prison, les journalistes dans ce sens n’ont jamais été autant menacés ».

Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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