Guinée-Bissau: la communauté internationale se mobilise

En début de semaine, le président José Mario Vaz a démis le Premier ministre et son gouvernement faisant fi de la feuille de route de la Cédéao. Une feuille de route qui charge le Premier ministre Aristides Gomes de conduire les affaires courantes jusqu’à la présidentielle prévue le 24 novembre. Or depuis mardi soir, le président Vaz mène des consultations en vue de former un nouveau gouvernement. Et cela donc contre l’avis de la communauté internationale.

L’Union africaine invite les acteurs politiques à « privilégier le dialogue et la concertation ». Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union africaine demande à la classe politique bissau-guinéenne, de respecter la feuille de route de la Cédéao, notamment le maintien d’Aristides Gomes dans ses fonctions.

Même message de fermeté exprimé par l’Union européenne, qui dénonce une « tentative illégale de démettre le Premier ministre et son gouvernement ».

L’UE rappelle que le gouvernement d’Aristides Gomes a été récemment approuvé par la majorité parlementaire : ce gouvernement, souligne l’UE, « est l’unique et légitime pouvoir exécutif en Guinée-Bissau ».

Les réactions sont unanimes. La CPLP, la Communauté des pays de langue portugaise, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, ont également exprimé leurs préoccupations suite à la destitution du gouvernement.

Quant à la Cédéao, elle va envoyer sa mission de médiation samedi, afin de veiller à l’application de sa feuille route.

À noter enfin que l’armée reste en retrait de ces débats : le chef d’état- major, le général Biagué Nam Tam, a assuré à la presse que l’armée ne s’immiscera pas dans la vie politique.

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Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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