François Bozizé prend la direction de la CPC

François Bozizé

L’ancien président centrafricain François Bozizé quitte la tête de sa formation politique, le KNK, au profit de la Coalition des patriotes pour le changement, un groupe rebelle.

Poursuivi par la justice, l’ancien président centrafricain, quitte la tête de sa formation politique, le Kwa Na Kwa, au profit de la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) dont il est désormais le chef. Il a nommé Christian Guenebem président intérimaire du parti, KNK, dont les cadres vivent dans la clandestinité depuis que François Bozizé a choisi de prendre les armes.

Serge Bozanga, est le porte-parole de la CPC en Europe
Serge Bozanga, est le porte-parole de la CPC en Europe

« Le président François Bozizé avait une convergence de vue avec cette nouvelle organisation politico-militaire. Les principaux chefs des groupes armés lui ont demandé de prendre la tête de la Coalition des patriotes pour le changement. Le président François Bozizé a répondu par l’affirmative à cet appel patriotique intuitu personae. Mais il ne veut pas embarquer le KNK dans le projet de la CPC », aexpliqué Serge Simon Bozanga, porte-parole politique de la CPC.

Les défis

Les défis qui attendent le président intérimaire du Kwa na Kwa, Christian Guenebem sont immenses. Notamment, gagner plus de sièges à l’Assemblée nationale, malgré l’appel de François Bozizé au boycott des dernières élections législatives. Les militants croient néanmoins en lui et soutiennent le choix du président fondateur.

« Il sera à la hauteur puisqu’il a toujours montré de quoi il est capable. Dans les moments difficiles, il est là sur le plan politique. Donc c’est un jeune homme qui se bat bien, il mérite d’être à ce poste », a estimé l’un de ses partisans.

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​​​​​​​Un choix qui pose par ailleurs une question puisque Christian Guenebem  n’a pas été désigné par le congrès, l’organe de décision du parti. Séverin Vélé Flaïmindji affirme pourtant que cette nomination est conforme aux statuts du parti.

« Non ça ne porte pas atteinte aux textes statutaires, c’est prévu dans les textes du parti. En cas d’empêchement du président fondateur, c’est le vice-président qui doit assurer la plénitude suivant les prescriptions des statuts et du règlement intérieur du KNK. L’intérim doit donc être assuré par Christian Guenebem », estime-t-il.

Avec sept députés provisoirement élus, le directeur de campagne de François Bozizé aura cependant la responsabilité d’éviter au parti sa dissolution. D’autant plus qu’il a été nommé par un chef désormais rebelle.

Source : Rfi Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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