Doing Business : le Togo au rang des meilleurs réformateurs au monde

Le Togo présente un beau visage dans le domaine des affaires. C’est plutôt ce que révèle le rapport Doing Business 2020. Il classe ce pays, à l’instar du Nigeria parmi les dix premiers pays réformateurs au monde 

Cette étude de la Banque mondiale analyse les réformes écoulées sur l’année, à travers une dizaine de sujets qui affectent la vie des entreprises. 

Au nombre des critères, l’accès à l’électricité, l’obtention de titre de propriété et de crédit, la protection des actionnaires minoritaires, le paiement des impôts et le commerce transfrontalier sans oubleir le respect des contrats, l’emploi de salariés et la gestion des contrats avec l’État. 

Et le Togo justement, tout comme le Nigéria aura réalisé des performances appréciables qui l’ont hissé à cette dimension des meilleurs réformateurs mondiaux.

Outre les réformes visant à réduire les frais de permis de construire, plusieurs autres indicateurs ont favorisé cette percée du Togo comme l’explique Sandra Ablamba Johnson :

« D’abord la création d’entreprises qui aujourd’hui fait du Togo le 15è pays au niveau mondial, ensuite le transfert de propriété, l’accès à l’élenergie dont je voudrais ici saluer l’impact remarquable – parce que en moins d’un mois le Togo a mobilisé pratiquement une quarantaine d’entreprises contre une dizaine il y a un an. Egalement, le gouvernement a pu sacrifier 470 millions de francs CFA en faveur du secteur privé qu’il pourra réallouer pour investir dans ses activités. Il y a également l’indicateur de l’accès de crédit », s’est félicitée la ministre déléguée, conseillère du président togolais en charge du climat des affaires.

Koudou, un témoignage

La floraison de jeunes entreprises dont parle la ministre est une illustration de la rationalisation des procédures d’enregistrement des propriétés. Elle a profité à Koudou Dovi, jeune entrepreneur en agro-business exerçant dans la capitale togolaise.

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« Ma première entreprise a été créée en 2011 quand j’ai fini ma maîtrise en stratégie et marketing. On m’a exigé un million de francs

CFA comme capital pour créer un cabinet conseil et mes dossiers avient fait trois mois avant qu’on ne m’attribue la carte d’opérateur économique. Aujourd’hui, les donnes ont changé, les procédures de création se font en 24 heures« , confirme le jeune entrepreneur qui s’est spécialisé dans la transformation notamment des graines de Kinkéliba en thé.

Cependant le pays doit faire face à un certain nombre de défis pour maintenir cette dynamique, notamment en ce qui concerne la facilitation du paiement des impôts. L’Etat togolais semble en avoir conscience.

« Certes, cette année nous avons adopté un nouveau code des impôts très simplifié, nous travaillons à la déclaration et au paiement des impôts en ligne. Donc pour nous, l’adoption de cette réforme par le secteur privé permettra naturellement de faciliter cette réforme relative au paiement des impôts. » explique Sandra Ablamba Johnson, ministre déléguée, conseillère du chef de l’Etat en charge du climat des affaires

Pour améliorer encore les choses, comme dans nombre de pays africains, le Togo devra encore s’améliorer sur les questions judiciaires liées à l’exécution des contrats. Car une fois lancée, beaucoup rencontrent parfois des difficultés administratives notamment.

Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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