COTE D’IVOIRE : Pont, Houphouët Boigny, 4e et 5e ponts, pas de répit pour Lanciné Diaby

Depuis l’arrivée au pouvoir, il y a un peu plus d’une décennie du président Ouattara, les infrastructures routières sont au cœur de son action.  S’inscrivant dans cette ligne, le Directeur général du Fonds d’entretien routier (Fer) ne s’accorde aucun répit. Aux côtés de Dr Amédé Kouakou, son ministre de tutelle ou de Bruno Le Maire, ministre français, Lanciné Diaby est au four et au moulin. 

La construction des infrastructures routières est le vademecum de la politique de développement de Alassane Ouattara. Une danse dans laquelle s’engagent toutes les structures publiques indispensables à la réalisation de ces œuvres. Mais entre les grandes réalisations, la stratégie de Lanciné Diaby, Directeur général du Fond d’entretien routier (Fer) est aussi de ne pas négliger les petits coups de mains dont certains sont vitaux. L’arrêt qu’il a effectué à Odienné visait à annoncer au chef de la localité que les travaux de réhabilitation du Centre hospitalier régional (Chr) d’une valeur de 3 milliards de Fcfa lancés par l’intéressé en janvier dernier prendront fin le 20 mai. Une annonce qui a étouffé d’émotion le chef Kabla du village et ses populations. « Mais aller vite et bien est la stratégie du président Ouattara » s’est réjoui un conseiller municipal présent. Mais l’agenda du directeur du Fer ces dernières semaines, c’est aussi le suivi des grandes réalisations dont le pont Houphouët-Boigny, du nom du premier président ivoirien ainsi que les 4e et 5e ponts. 

Les 4e et 5e ponts en ligne de mire

Les grandes réalisations routières sont le cœur de la politique infrastructurelle du gouvernement ivoirien. Ce pays poumon de l’économie de l’Afrique de l’ouest francophone a toujours été à l’avant-garde des grandes réalisations. La situation actuelle de son économie avec un endettement maitrisé à 43% de son PIB, loin des 70% autorisés par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) lui donne des coudées franches. Alors qu’une grande partie du pays est en chantier, deux ponts tiennent à cœur à l’exécutif. Le 4e et le 5e à eux, s’ajoutent les échangeurs de Yopougon, quartier populaire d’Abidjan. Il était donc normal que le ministre Kouakou visite les travaux que son cabinet suit de près. A l’occasion, Lanciné Diaby était à ses côtés. Ces grands travaux sont réalisés sous la supervision technique du Fond d’entretien routier que dirige ce dernier. C’était le 5 mai. Le ministre s’est imprégné de l’avancement des travaux. Dr Amédée Kouakou a été impressionné que malgré l’impact négatif de la pandémie de Covid-19, les travaux restent dans « les délais raisonnables » malgré un léger retard et n’a pas manqué l’occasion d’exhorter le maître d’œuvre à « aller aussi vite que possible » tout en garantissant la qualité, aspect auquel Alassane Ouattara attache du prix. Coûtant plus de 140 milliards, le 4e pont, financé par la Banque africaine de développement (Bad) et l’Etat ivoirien reliera Yopougon  au Plateau. Le 5e pont qui doit relier Cocody, quartier huppé, au Plateau et d’une valeur de 77,5 milliards, montant prêté par la Banque islamique de développement (Bid) à l’Etat ivoirien, a été lancé en novembre 2019 par l’ancien Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Son coût global avec les échangeurs adjacents est de 105 milliards. Ces deux ponts sont un défi pour le Fer et seront tous deux livrés en cette année 2021.

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Avec Bruno Lemaire au pont Félix Houphouët-Boigny

Fin avril 2021. La Côte d’Ivoire reçoit un hôte pas comme les autres. Bruno Lemaire. Le ministre français de l’économie et des finances, un très proche de Emmanuel Macron a séjourné à Abidjan. Motif ? Le passage en revue de la coopération économique entre Abidjan et Paris. Au cœur des réalisations en cours, en matière des infrastructures routières, le Pont Félix Houphouët-Boigny. Après avoir été reçu par le chef de l’Etat ainsi que le Premier ministre, Patrick Achi, l’hôte français a visité les travaux pour « toucher du doigt l’avancée ». Il est accompagné, pour l’occasion d’expert français ainsi que de conseillers de l’ambassade à Abidjan. M. Amedé Koffi Kouakou, ministre de l’équipement et le Directeur général du Fonds d’entretien routier (Fer) étaient de la partie. Occasion pour Lanciné Diaby, qui, comme le gouvernement, a fait de ce pont une priorité de présenter les aspects techniques de l’œuvre. Le pont Félix Houphouët-Boigny est un pont routier et ferroviaire qui traverse la lagune Ebrié à Abidjan. En reliant, avec le pont Général De Gaulle les deux rives de la capitale économique ivoirienne, ce pont est le reflet de la modernisation, un rêve si cher au père de l’indépendance ivoirienne. Long de 372 mètres et mise en circulation en 1957, ce pont avait déjà connu en 2012 une première réhabilitation aux frais de la Côte d’Ivoire. Cette seconde réhabilitation une décennie plus tard sera partiellement prise en charge par l’Etat français. Autant le Général De Gaulle fut proche de Félix Houphouët-Boigny, autant, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron se vouent une amitié réciproque, au point où le jeune président français a préféré fêter, fin 2019, ses 42 ans à Abidjan. Tous ces travaux sont sous le contrôle du Fer dont le Directeur général a vu son bilan du premier trimestre 2021 approuvé. 

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Eclatant satisfécit du Conseil d’administration du Fer

Technocrate chevronné et homme de rigueur, Lanciné Diaby n’a pas pris la satisfaction exprimée par le Conseil d’administration du Fer pour sa gestion comme un trophée. Pour ce rigoureux commis de l’Etat, « c’est juste un appel à faire mieux autant que mieux faire se peut » confie-t-il, modeste. Alors qu’il est à la tête de la société d’Etat depuis 2017, il n’a qu’une seule obsession, « faire toujours mieux » comme laisse échapper l’un de ses principaux lieutenants. En cette fin du mois d’avril, la Session ordinaire du Conseil d’administration vient confirmer ce qui n’est que secret de polichinelle au Fond d’entretien routier. Son président, Joachim Djédjé n’a pu cacher sa satisfaction avec l’ensemble des administrateurs. Occasion pour Lanciné Diaby de donner tous les détails de l’exécution au terme du premier trimestre 2021. La crise de Covid-19 n’a aucunement eu raison de la politique des grands travaux lancés depuis 2011 par le président Alassane Ouattara. 

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