Coronavirus : le Maroc prépare son plan de relance

Une publicité prônant le port du masque dans les rues de Rabat, le 22 avril 2020. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Au Maroc, le Comité de veille économique a ébauché les grandes lignes d’un plan de relance global, qui se décomposera secteur par secteur.

Le Comité de veille économique (CVE) dirigé par Mohamed Benchaâboun, le ministre des Finances, a tenu sa sixième réunion cette semaine pour évaluer la situation économique et financière globale du Maroc et mettre au point un plan de relance intégré et cohérent de l’économie nationale.

  • Des plans de relance sectoriels

La communication du ministère des Finances indique que chaque secteur de l’économie marocaine aura un plan de démarrage propre, dont le format et le contenu seront modulés en tenant compte de ses spécificités. Ces plans de relance sectoriels seront ensuite soumis à l’appréciation du CVE qui veillera à la cohérence de l’ensemble.

  • Une communication « d’ici au 20 mai »

Si les membres du CVE ont acté les principes fondateurs du plan global de relance, le détail ne sera pas connu avant plusieurs semaines. Le ministère précise que la communication sera faite « avant la fin de l’état d’urgence sanitaire », soit le 20 mai.

  • Des solutions de financement pour toutes les entreprises

Le CVE, qui se réunira à nouveau virtuellement le 8 mai prochain, examinera des solutions de financement de long terme pour les entreprises : des emprunts adaptables à chaque secteur et assortis d’une réduction des délais de paiement. La mesure concernera aussi bien les PME et TPE que les grandes entreprises.

  • Des dispositifs de stimulation de la demande

Pour ce volet, également examiné le 8 mai, une attention particulière sera accordée à la promotion du contenu local, notamment pour le secteur du tourisme, a fait savoir le ministère.

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Le CVE a mis en place depuis le début de la crise un certain nombre de mesures comme l’extension au secteur immobilier de la garantie « Damane Oxygene », mise en place par la Caisse centrale de garantie (CCG), qui mobilise des ressources de financement en faveur des entreprises dont la trésorerie s’est dégradée à cause de la baisse de leur activité. Ce produit, qui  couvre 95 % du montant du crédit, permet aux banques de mettre en place rapidement des découverts exceptionnels pour financer le besoin en fonds de roulement des entreprises cibles.

Il a aussi permis un traitement comptable dérogatoire pour les entreprises, leur permettant d’étaler dons et charges sur cinq ans.

De son côté, la CGEM, l’organisation patronale marocaine, a publié un « kit de reprise d’activité »  qui liste les mesures sanitaires à mettre en place dans les entreprises pour assurer une sécurité maximale des employés et des clients.

Source: Jeune Afrique/Mis en Ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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