Coronavirus en Afrique du Sud: polémiques et accusations de corruption

Cyril Ramaphosa


L’Afrique du Sud a désormais dépassé le seuil des 500 000 infections au Covid-19. La nation arc-en-ciel est le cinquième pays le plus touché au monde par la crise sanitaire. Polémiques et accusations de corruption liées à la crise sanitaire se sont multipliées ces derniers jours dans le pays.

Officiellement, on dénombre 8 153 victimes du coronavirus en Afrique du Sud… Des chiffres sous-estimés selon les experts qui observent une hausse de 60% des décès sur les registres nationaux par rapport à l’an dernier. Selon certains, le bilan serait aux alentours de 22 000 morts.

Autre polémique dont doit se justifier le président Cyril Ramaphosa, celle concernant les accusations de corruption dans la gestion des fonds publics alloués pour la crise sanitaire. De nombreuses affaires, apparues ces derniers jours, touchent des collaborateurs du président.

Cette semaine, c’est la plus proche collaboratrice du président, sa porte-parole Khusela Diko, qui a renoncé temporairement à ses fonctions. La cause: un contrat public de 7 millions de dollars passé entre la province du Gauteng et l’entreprise de son mari pour fournir des masques chirurgicaux, avec un devis cinq fois supérieur au prix initial. Petite entaille au contrat, en effet, les masques étaient vendus 3,40 dollars l’unité, contre normalement 70 centimes, comme l’indique la loi.

Il s’agit là d’une affaire ô combien embarrassante pour Cyril Ramaphosa, champion auto-proclamé de la lutte contre la corruption, d’autant plus que l’Afrique du Sud mise sur un plan de relance astronomique de 30 milliards de dollars de fonds publics, auxquels s’ajoutent plus de 4 milliards de dollars d’aide d’urgence du FMI.

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Pourtant, les contrats publics irréguliers avec des proches de l’ANC s’enchaînent. Les fils du très controversé numéro 3 du parti, Ace Magashule par exemple, mais aussi la fille de l’ancienne ministre de la Communication, Nomvula Mokonyane, ou encore le fils du président, Andile Ramaphosa, déjà soupçonné dans une affaire de détournement de fonds, l’an dernier.

Aussi, l’opposition appelle Cyril Ramaphosa à répondre de ces accusations, ce à quoi le président a rétorqué qu’il était inconcevable que des individus s’enrichissent sur les fonds alloués à la crise sanitaire.

Source:Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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