Comment le Botswana outille ses jeunes pour développer son industrie du diamant

A l’Université internationale des sciences et technologies du Botswana, les jeunes vont désormais pouvoir apprendre de nouvelles technologies d’exploitation et de développement de l’industrie de diamant. Ce nouveau pas franchi est le fruit d’un partenariat de cinq ans fraichement noué avec HB Antwerp, une jeune pousse belge qui taille les diamants pour les plus grandes maisons de luxe telle que Louis Vuitton. Active au Botswana où elle s’approvisionne en diamants, cette startup basée à Anvers est également connue pour son usage des technologies Blockchain dans ses process. Le partenariat donne lieu à l’apprentissage de techniques, des stages en entreprise et des bourses d’excellence pour les étudiants botswanais désireux de faire carrière ou d’entreprendre dans le secteur du diamant.

Par la voix de sa Vice-chancelière, Otlogetswe Totolo, l’Université a salué un accord offrant aux jeunes botswanais «  des opportunités de développer à la fois leurs intérêts communs » et permettant de « transférer les compétences nécessaires au développement industriel et manufacturier » de l’économie nationale.

Capitaliser sur un richesse naturelle pour relever un défi de développement

Au Botswana, l’industrie du diamant est un maillon fort de l’économie, pesant 36% du PIB et environ 89% des revenus d’exportation. Le pays est en effet premier producteur africain et deuxième mondial de diamant brut (derrière la Russie), avec 16 millions de carats produits en 2020. Historiquement, le sud-africain De Beers domine de secteur. Mais de nombreux opérateurs internationaux ont investi dans le pays, au fil des ans.

Avec ses 2,4 millions d’habitants dont l’âge moyen est de 25 ans et un PIB par habitant de 6 711 dollars selon la Banque mondiale, le Botswana est considéré comme l’un des pays les plus prospères d’Afrique. Mais ici, comme partout dans le monde, la crise liée à la pandémie de Covid-19 n’a pas laissé l’économie indemne, entrainant une forte récession à -8,3% en 2020, selon le FMI. Si la reprise était au rendez-vous en 2021, le pays doit poursuivre ses efforts pour retrouver ses super-performances d’avant crise.

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Le nouveau partenariat avec HB Antwers vient s’ajouter à plusieurs autres initiatives des autorités botswanaises visant à susciter l’intérêt des jeunes pour les technologies d’exploitation et de transformation des diamants, afin d’assurer pour l’avenir un vivier d’experts locaux. Connu pour fournir des plus gros diamants au monde, le Botswana entend ainsi capitaliser sur sa plus grande richesse naturelle pour relever un défi majeur du développement qu’est la montée en compétence des jeunes dans le secteur du diamant.

Source: La Tribune Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

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