Burundi : plusieurs dizaines de morts dans l’incendie d’une prison surpeuplée de la capitale

Trente-huit personnes ont été tuées et 69 grièvement blessées dans un incendie qui a ravagé, mardi matin, la prison centrale de Gitega, la capitale du Burundi, a annoncé à la presse le vice-président, Prosper Bazombanza. Celui-ci s’est rendu sur place.

Un dramatique incendie a ravagé la prison centrale de Gitega, très tôt dans la matinée du mardi 7 décembre. Plusieurs témoins ont indiqué à l’AFP que le feu avait totalement calciné certaines parties de cette prison surpeuplée, qui abritait fin novembre 1 539 détenus pour 400 places, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire.

Selon ces témoins, qui ont décrit d' »immenses flammes », le feu s’est déclaré vers 4 heures du matin (2 heures GMT), surprenant les détenus dans leur sommeil. « Nous nous sommes mis à crier que nous allions être brûlés vifs lorsque nous avons vu les flammes qui montaient très haut, mais les policiers ont refusé d’ouvrir les portes de notre quartier en disant ‘ce sont les ordres que nous avons reçus' », confie un détenu, joint par téléphone. « Je ne sais pas comment j’en ai réchappé, mais il y a des prisonniers qui ont été brûlés totalement », affirme-t-il.

Selon une source policière, les secours ont tardé à se rendre sur place. Un premier camion de pompiers est arrivé deux heures après le début du feu, avant d’être rejoint par six autres venus de provinces proches, a-t-elle précisé. L’incendie a été causé par un « court-circuit », a indiqué sur Twitter le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique.

Le 21 août, un incendie avait touché un secteur de la prison centrale, sans faire de victimes. Le ministère de l’Intérieur avait affirmé que ce sinistre était également dû à un court-circuit.

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Construite en 1929, la prison centrale de la capitale politique burundaise Gitega, dans le centre du pays, est la troisième plus grande du Burundi après celle de Mpimba, située dans la capitale économique Bujumbura, et celle de Rumonge.

Source: Jeune Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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