Bénin : Total va construire un terminal flottant d’importation de gaz naturel liquéfié

©Vincent Isore/IP3 ; Courbevoie, France le 23 Janvier, 2018 – Image d illustration dans le quartier d affaires de La Defense- Le gratte ciel siege de la compagnie pétrolière Total _FRANCE ONLY_ (MaxPPP TagID: maxnewsfrthree998967.jpg) [Photo via MaxPPP]

Le pétrolier français Total vient de signer un double contrat avec le gouvernement pour construire, exploiter et alimenter un terminal flottant d’importation de gaz naturel liquéfié au large des côtes béninoises. Coût total du projet, selon Cotonou : 51 milliards de francs CFA (78 millions d’euros).

Le Bénin s’est engagé avec Total, mercredi 24 juillet, dans un projet d’infrastructure visant à élargir ses capacités de production d’électricité. Le groupe français, la République du Bénin et la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) ont signé un accord-cadre visant à développer un terminal flottant d’importation de Gaz naturel liquéfié (GNL), comme l’avait précédemment révélé le site d’informations exclusives Jeune Afrique Business +.

Un accord pour la fourniture de 0,5 million de tonnes par an de GNL regazéifié provenant du portefeuille mondial de Total a également été signé pour une durée de 15 ans, à compter de 2021.

Total développera et exploitera l’infrastructure de regazéification, qui comprendra une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) située au large des côtes du Bénin, ainsi qu’un pipeline offshorela reliant aux centrales électriques existantes, et à celle en projet de Maria Gléta. À noter qu’une infrastructure de ce type a déjà été construite par le groupe en Côte d’Ivoire.

La communication officielle du gouvernement béninois évoque pour ces deux contrats un coût supérieur à 51 milliards de F CFA (78 millions d’euros). Laurent Vavier, directeur gaz de Total, évoquait en novembre 2017 un montant de 150 millions d’euros pour l’installation d’infrastructures semblables, notamment à propos d’une FSRU en Côte d’Ivoire : « Il est possible de construire de telles installations et de les faire entrer en production en seulement dix-huit mois, affirmait-il à Jeune Afrique, alors que cinq années étaient nécessaires auparavant ; et ce pour 150 millions d’euros, ce qui est cinq fois moins cher que l’installation à terre. »

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Réduire l’empreinte carbone béninoise

« L’accès au GNL permettra au Bénin de faire face à la demande énergétique nationale croissante et d’accroître la part du gaz naturel dans le mix énergétique du pays, réduisant ainsi son empreinte carbone », a commenté Laurent Vavier lors de la signature des contrats.

Dona Jean-Claude Houssou, le ministre béninois de l’Énergie, a pour sa part ajouté que « le nouveau cadre législatif encourage la participation des capitaux privés dans le secteur de l’énergie, et se manifeste par des projets de production d’énergie électrique indépendants : thermiques, solaires et hydro-électriques. Ce projet d’importation de gaz permettra au Bénin d’approvisionner ses centrales au gaz naturel liquéfié importé, comme la nouvelle centrale de 127 MW de Maria Gléta, à des conditions avantageuses. »

Total détient aujourd’hui 10 % des parts du marché mondial du GNL, ce qui fait de la multinationale le deuxième acteur privé mondial. Avec les projets extractifs en cours de développement, le groupe espère faire passer sa production de 11 à 21 millions de tonnes en cinq ans.

Source: Jeune Affrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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