Barrage de la Renaissance: Abiy Ahmed en visite officielle en Érythrée

Ethiopia’s Prime Minister Abiy Ahmed attends a signing ceremony with European Commission President Ursula von der Leyen in Addis Ababa, Ethiopia December 7, 2019. REUTERS/Tiksa Negeri – RC2EQD93EU27


Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s’est rendu en visite officielle en Érythrée ce 18 juillet au matin, en compagnie du président de la Chambre éthiopienne des représentants et de son ambassadeur. Les sujets de discussion ne manquent pas entre les deux pays. Mais le président érythréen Issayas Afewerki serait surtout porteur d’une proposition de compromis sur le dossier controversé du barrage de la Renaissance, qui provoque des tensions entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan.

Aucune communication significative n’a été faite à l’issue de la rencontre entre Abiy Ahmed et Issayas Afewerki. Ce tête-à-tête survient quand même quelques jours après le deuxième voyage officiel de l’année d’Issayas Afewerki en Égypte, où il a rencontré son allié de toujours, le président al-Sissi.

Dans la presse, l’ambassadeur érythréen au Caire n’avait pas caché que son président entendait faire cette fois « ce dont l’Érythrée est capable pour résoudre le différend » sur le barrage de la Renaissance.

L’Erythrée est en effet bien placée pour jouer les bons offices entre l’Égypte et l’Éthiopie. Membre observatrice de la Ligue arabe, elle se félicite de ses très bonnes relations avec l’Égypte, qui brigue par ailleurs une base navale dans les îles érythréennes de la mer Rouge.

« Coup » diplomatique pour l’Erythrée

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Abiy Ahmed, quant à lui, n’était pas venu à Asmara depuis sa visite historique de juillet 2018. Et depuis, malgré les témoignages d’amitié, les avancées de la paix ont été maigres.

Une médiation réussie dans le dossier du barrage éthiopien si controversé serait donc un beau « coup » pour l’Erythrée. Elle soulagerait la forte pression pesant sur son allié Abiy Ahmed, montrerait son utilité pour l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie. Elle marquerait également un nouveau pas dans la réintégration de ce pays, d’ordinaire isolé, dans le jeu politique régional.

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Un mini-sommet de l’Union africaine (UA) doit par ailleurs se tenir mardi 21 juillet, à l’initiative du président en exercice de l’UA, Cyril Ramaphosa. Ce sommet par vidéoconférence doit être consacré à la bataille autour le barrage de la Renaissance. Le président sud-africain doit alors lui aussi faire une proposition pour tenter de résoudre le différend entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte.

Source: Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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