Au Kenya, les entreprises s’inquiètent des élections et de la guerre en Ukraine

Le ministère kényan des Finances a présenté cette semaine un budget de 28 milliards de dollars. Objectif : relancer une économie touchée par la perte de centaines de milliers d’emplois provoquée par la pandémie de Covid-19. La Banque centrale kenyane a, elle, publié son enquête concernant l’appréhension des entreprises concernant les perspectives économiques du pays, leur confiance dans la croissance, leurs attentes et craintes pour le prochain trimestre et plus généralement sur l’année 2022. L’étude se veut représentative des secteurs économiques les plus importants du Kenya tels que l’industrie, le commerce, l’énergie et les mines, l’agriculture ou encore le tourisme. Si les entreprises sont globalement optimistes et saluent la reprise post-pandémie, elles s’inquiètent néanmoins des élections à venir et de la guerre en Ukraine. 

« L’incertitude politique accrue est l’une plus grande préoccupation pour les entreprises », note le rapport de la Banque centrale kenyane. Les patrons craignent que les « investisseurs adoptent une attitude attentiste » à l’approche du scrutin qui doit se tenir début août. Des craintes qui touchent particulièrement les secteurs des services et de l’industrie. La crise du scrutin présidentiel de 2017 avait eu des conséquences importantes sur les opérateurs économiques. 

« Pressions inflationnistes plus fortes »

Autre sujet d’inquiétude : la guerre en Ukraine. Elle « représente une menace substantielle pour la croissance » note le rapport de la Banque centrale kenyane. « Ce qui entraîne des pressions inflationnistes plus fortes » et pourrait éroder les gains obtenus du rétablissement post-Covid-19 en cours.

La pandémie et le conflit russo-ukrainien, contribuent à la perturbation persistante des chaînes d’approvisionnement mondiales, indiquent encore les acteurs économiques. Le secteur agricole se sent particulièrement concerné. Les coûts d’exploitation et de cargo sont également mentionnés. Autres facteurs pointés : la hausse des prix des produits de base, l’inflation ou encore la stabilité du shilling kenyan.

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Conditions climatiques favorables

Parmi les points favorables, les acteurs sondés mettent en avant la réduction des prix de l’électricité opérée par les autorités, ils souhaitent voir porter l’effort sur l’amélioration des infrastructures, et anticipent des conditions climatiques favorables pour le secteur agricole.  

Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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