Afrique du Sud : les manifestations contre les violences xénophobes se poursuivent

Manifestations contre la xénophobie en Afrique du Sud, à Johannesbourg, le 23 avril 2015. © Jerome Delay/AP/SIPA

Plusieurs centaines de réfugiés ont manifesté mercredi dans la ville sud-africaine du Cap pour demander à être relocalisés à la suite de violences xénophobes meurtrières dans le pays en septembre.

« Sauvez les vies des réfugiés avant qu’il ne soit trop tard », ont demandé les manifestants sur une banderole adressée au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Depuis une semaine, des centaines de réfugiés campent devant les bureaux du HCR, au Cap et à Pretoria, les capitales parlementaire et politique sud-africaines, pour réclamer de l’aide de la part de l’agence onusienne pour quitter l’Afrique du Sud où ils ne sentent plus en sécurité.

« L’Afrique du Sud est débordée »

« L’Afrique du Sud n’est pas mieux que les pays que nous avons fuis », a affirmé Jean-Pierre Balus, un réfugié de République démocratique du Congo (RDC). « Nous voulons aller quelque part où nos enfants ont un avenir », a-t-il ajouté. « On est fatigués et on rend la vie plus facile » aux Sud-Africains car « nous voulons partir le plus vite possible », a expliqué une Burundaise, Sylvia Nahimana. « Chaque jour, les femmes se demandent si elles vont revoir leur mari ou leurs enfants »

La manifestation de mercredi a été organisée au lendemain d’une visite de deux jours du Haut Commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi, qui s’est entretenu avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa. « Les lois et politiques progressistes de l’Afrique du Sud ont servi de refuge à de nombreuses personnes vulnérables (…) mais l’Afrique du Sud est débordée », a-t-il estimé dans un communiqué.

« Pour la plupart des réfugiés ici en Afrique du Sud, la relocalisation n’est pas une option », a souligné l’agence qui a regretté que le nombre de pays où les réfugiés puissent s’installer « diminue malheureusement ». Le HCR a cependant promis de « continuer à soutenir le gouvernement (sud-africain) dans ses efforts de cohésion sociale ».

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Début septembre, des violences xénophobes en Afrique du Sud ont causé la mort d’au moins 12 personnes et la destruction de centaines de commerces et de biens appartenant à des étrangers.

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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